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Retour08 juillet 2024
Pierre-Olivier Poulin - popoulin@medialo.ca
L’Australie se pointe le bout du nez chez la famille Bernier
©gracieuseté
Marc-Antoine Bernier (au centre) vivra ses deuxièmes mondiaux de sauvetage aquatique, en Australie.
SAUVETAGE AQUATIQUE - Les préparatifs en vue du Championnat du monde de sauvetage vont bon train pour le nageur Marc-Antoine Bernier. À un peu plus d’un mois avant le début des épreuves, le représentant de Dam’eauclès se dit déjà excité de vivre cette expérience, qui se tiendra du 20 août au 8 septembre, à Gold Coast, en Australie.
À sa deuxième participation aux mondiaux, Marc-Antoine tentera de renforcer sa place au niveau international, face à la crème de la crème de la discipline en catégorie Open.
Membre de l’équipe nationale aux mondiaux de 2022 et du Commonwealth en 2023, l’Abitibien commence déjà à être l’un des plus vieux en matière d’expérience au sein de l’équipe canadienne. Mieux préparé à ce qui l’attend, le nageur vise quelques records personnels et quelques présences en finale lors des épreuves de relais.
«On a de bonnes chances d’être en grande finale du 4 x 90 mètres. J’espère aussi que la troisième fois sera la bonne au relais du lancer de la corde, après avoir raté la finale lors de mes deux compétitions internationales précédentes », vise l’athlète de 18 ans.
Champion canadien dans le volet piscine, Bernier a dû mettre tous ses œufs dans ce type d'épreuves, puisque les opportunités de qualification étaient bien meilleures. Depuis quelque temps, il a l’occasion de s’entraîner intensément avec le club de nage des Marsouins de Val-d’Or pour parfaire sa technique et son exécution.
«C’est un peu différent qu’en plage. En revanche, étant donné que nos conditions pour s’entraîner en plage ne sont vraiment pas les mêmes que des athlètes proches des côtes, je ne pouvais pas m’entraîner autant que je voudrais pour être le meilleur possible en plage. Ç’a contribué à ma décision de me tourner vers la piscine», explique Marc-Antoine Bernier.
©Pierre-Olivier Poulin - Le Citoyen Rouyn - La Sarre
L’un comme officiel et l’autre comme athlète, Serge et Marc-Antoine Bernier vivront la pleine expérience familiale.
L’œil paternel
Le nageur ne sera pas le seul membre de la famille à prendre l’avion pour l’Océanie. Officiel depuis plusieurs années, le père de Marc-Antoine, Serge, sera l’un des deux Québécois qui ont été sélectionnés aux mondiaux.
Pour le paternel, les affaires primeront d’abord. Celui-ci officialisera les épreuves de piscine pendant les 18 jours de la compétition et n’aura pas l’occasion de voir son fils compétitionner avec ses yeux de père. Toutefois, rien n’exclut qu’il puisse se retrouver à arbitrer une épreuve à laquelle participe Marc-Antoine.
«Je l’ai même déjà disqualifié une fois par le passé, lance à la blague Serge Bernier. Que ce soit Marc-Antoine, un membre de Dam’eauclès ou du Canada, je rentre dans ma bulle quand j’ai mon chapeau d’officiel. Même que souvent, je ne porte même pas attention sur qui est sur le bloc de départ.»
L’expérience sera inoubliable pour les deux, mais la route pour s’y rendre demeure ardue et dispendieuse. Au total, les Bernier ont amassé près de 9000$ pour couvrir une bonne partie des dépenses rattachées à cette compétition. Une autre portion de 3000$ est nécessaire pour absorber l’entièreté du budget.
«Je ne sais plus où cogner pour trouver le reste. On tente de trouver des portes. Étant donné le sauvetage aquatique est un sport individuel, c’est plus difficile, car la plupart des commanditaires préfèrent financer seulement des équipes. Ce printemps, on est allé au dernier Salon Kinsmen pour faire connaître la discipline, mais c’est dur de se faire connaître », raconte Serge Bernier, qui pourrait aussi joindre le Canada en tant qu’officiel pour le Commonwealth, l’an prochain.
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