Difficulté d’immigration : le Tour de l’Abitibi dans un parcours à obstacles bureaucratique

  • Publié le 15 juill. 2024 (Mis à jour le 29 avr. 2025)
  • Lecture : 3 minutes
Pierre-Olivier Poulin

CYCLISME – À moins de 36 heures du coup d’envoi du 54e Tour de l’Abitibi, le comité organisateur est encore en mode attente concernant la venue de l’équipe nationale du Nigéria, qui doit composer avec un lourd parcours à obstacles pour entrer au Canada.

Rejointe au courant de la journée de lundi, la présidente du Tour de l’Abitibi, Mélanie Rocher, croit que la présence ou l’absence des Nigériens demeurera une surprise jusqu’au départ de la première étape, mardi, à 16h45. La formation est en mode silence radio depuis samedi après-midi. 

La compétition cycliste a dû faire des pieds et des mains pour naviguer à travers la bureaucratie fédérale reliée à l’immigration. À un point tel qu’elle a dû lancer un appel à l’aide à la députée d’Abitibi – Baie-James – Nunavik – Eeyou, Sylvie Bérubé, afin d’accélérer le processus, surtout pour les équipes africaines. 

«C’est assez difficile de savoir ce qui s’est passé, car on a de la difficulté à obtenir des réponses d’Immigration Canada. Avec les classements qui peuvent arriver tard, c’est difficile d’avoir un visa en moins de trois semaines. Certains pays n’ont pas pu faire leur demande de visas, car ils ne rentraient pas dans les délais. De plus, chaque pays a un délai différent », avance Mme Rocher. 

« Ça fait 54 ans que le Tour de l’Abitibi existe, donc tout ça n’est pas nouveau. C’est quoi un appel pour juste diminuer la bureaucratie », ajoute-t-elle, en précisant que ce genre de problématique touche d’autres événements semblables, dont le Tour de Beauce. 

Les bouchées doubles 

Face à une diminution importante du nombre d’équipes régionales et canadiennes au lendemain de la crise sanitaire, le Tour de l’Abitibi a mis le paquet afin de se faire connaître par le plus d’équipes nationales possible. 

Alors que le Canada, les États-Unis, la France et le Japon demeurent des participants réguliers à l’épreuve abitibienne, le conseil d’administration s’est essayé avec quelques nations qui n’ont jamais participé à l’événement, comme la Thaïlande, l’Éthiopie et Haïti.  

Dans le rayon des bonnes nouvelles, notons que le Mexique et la Colombie enverront une délégation au Tour de l’Abitibi, après avoir eu le feu vert d’Immigration Canada, vendredi dernier. 

« Il est inacceptable que des inefficacités bureaucratiques mettent en danger un événement d’une telle importance pour notre région. Nous avons été informés par Mme Rocher de la situation alarmante et nous nous sommes engagés à travailler sans relâche avec l’équipe pour trouver une solution rapide », affirme Sylvie Bérubé, qui a été mise au courant de la situation vers la mi-avril. 

Toutefois, malgré ces embûches, Mélanie Rocher confirme que la compétition aura bel et bien lieu, comme prévu. Au total, 16 clubs prendront le départ lors de la première étape, qui reliera l’UQAT à l’hôtel de ville de Val-d’Or, via la route 117 (115,6 km). Comme à l’habitude, le Challenge Sprint égayera les curieux, la veille, le long de la 2e Avenue. 

Place aux filles 

En marge du début des compétitions, le Tour de l’Abitibi a également eu droit à une aide financière de 100 000$ de la part du gouvernement provincial. Annoncé par les ministres Caroline Proulx (Tourisme) et Isabelle Charest (Sport et Loisirs), le montant donnera un coup de pouce nécessaire à l’événement afin de présenter un volet féminin du tour cycliste, dès l’an prochain. 

D’une durée de quatre jours, cet ajout précédera le tour masculin. Tout comme chez les garçons, la course témiscabitibienne sera la seule en sol nord-américain qui sera au calendrier de la Coupe des nations de l’Union cycliste internationale. 

«Dans le comité stratégique qu’on a mis en place il y a deux ans, Olivia Baril en fait partie, tout comme Karol-Ann Canuel. Lors du Tour de la relève (20 et 21 juillet), il aura certaines cyclistes qui seront présentes et qui vont faire partie du nouveau Tour de l’Abitibi féminin. On va leur rappeler que le tour travaille également pour elles », indique Mélanie Rocher. 

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