Senneterre inquiète du transfert des vaccinations : des familles en difficulté

  • Publié le 26 févr. 2025 (Mis à jour le 23 mai 2025)
  • Lecture : 2 minutes

À compter du 21 mars, les familles de Senneterre devront se rendre à Val-d’Or pour faire vacciner leurs enfants, une décision du Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Abitibi-Témiscamingue (CISSAT) justifiée par la pénurie d’infirmières, a-t-on appris le 26 février par la Ville de Senneterre qui s’en inquiète.

« Nous sommes conscients des enjeux liés à la disponibilité des ressources infirmières et nous souhaitons travailler main dans la main avec le CISSAT pour trouver des solutions qui permettront aux familles de Senneterre d’avoir un accès optimal aux soins essentiels », souligne Nathalie-Ann Pelchat, mairesse de Senneterre. 

Toutefois, le CISSAT a annoncé le maintien de certains soins critiques. « Les enfants qui bénéficient d’un suivi particulier en contexte de vulnérabilité continueront de recevoir leurs soins à Senneterre. De plus, les mesures de la bilirubine et du poids des nouveau-nés, essentielles après la naissance, seront toujours offertes au CLSC de Senneterre. » 

Des parents contraints à des déplacements coûteux
Chaque mois, environ dix enfants seront concernés par ces nouvelles directives, qui imposent des allers-retours vers Val-d’Or pour des vaccinations aux âges de 2, 4, 12 et 18 mois. La Ville de Senneterre, bien qu’elle comprenne les enjeux du réseau de la santé, alerte sur les conséquences pour les familles, en particulier celles aux ressources limitées. 

Dans une région où les distances sont vastes et où les déplacements peuvent être coûteux, certaines familles risquent de repousser ou d’annuler ces rendez-vous, augmentant ainsi les inégalités en matière de prévention et de santé infantile. 

Une mobilisation citoyenne en marche
Face à cette annonce, la population réagit. Le groupe Facebook Urgence d’agir – Sauvons le centre de santé de Senneterre a recueilli plus de 200 signatures en 24 heures pour réclamer des solutions alternatives. Les citoyens demandent à être entendus et impliqués dans la prise de décision. 

La Ville appelle donc à une concertation avec le CISSAT et le gouvernement du Québec pour explorer des pistes comme : 

• Le maintien de certaines séances de vaccination à Senneterre par une meilleure gestion des ressources infirmières. 
• La création de cliniques de vaccination ponctuelles pour limiter les déplacements. 
• Une collaboration plus étroite entre les autorités locales et les gestionnaires de santé. 

« Nous croyons en une approche concertée et constructive afin de trouver des solutions adaptées aux réalités de notre communauté. Nous avons su collaborer en 2021 pour préserver des services essentiels, et nous souhaitons poursuivre dans cette même voie », conclut Mme Pelchat. 

La Ville de Senneterre entend maintenir la pression et poursuivre les discussions pour assurer un accès équitable aux soins de santé de proximité.

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