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04 mars 2025

Zachary Desrosiers - zdesrosiers@medialo.ca

Karol-Ann Canuel nommée porte-parole du Tour de l’Abitibi Glencore Femmes

Karol Ann Canuel

©Gracieuseté

Karol-Ann Canuel a mis un terme à sa carrière de cycliste en 2021

À la suite de l’arrivée du premier Tour de l’Abitibi Glencore des femmes, l’organisation a dévoilé le 18 février dernier que la cycliste canadienne Karol-Ann Canuel sera la porte-parole pour l’édition qui se tiendra au mois de juillet prochain.

Originaire d’Amos, la femme de 36 ans qui a été championne canadienne sur route et au contre-la-montre en plus de participer à deux jeux Olympiques (Rio et Tokyo) est choyée de pouvoir faire partie de cet événement. « Pour moi, ça représente beaucoup d’être porte-parole. J’ai grandi avec le Tour de l’Abitibi, j’y ai assisté plein de fois, et maintenant, pouvoir être impliquée et être la porte-parole de cet événement, c’est vraiment spécial. Le fait que les petites filles vont enfin pouvoir avoir des modèles, c’est quelque chose d’important pour moi. C’est exactement ce qui manquait au Canada. » 

 

Canuel organise également une compétition de vélo pour les femmes de niveau élites du côté de Gatineau, mais avant la création de cette course en région, aucune compétition junior n’existait pour les jeunes filles. Ce changement pourra aider les jeunes filles juniors qui se posent des questions sur leur avenir en vélo après avoir atteint l’âge limite dans cette catégorie. « C’est une belle opportunité de développement, puis ça va juste aider le cyclisme canadien à grandir beaucoup. La réputation du Tour de l’Abitibi est déjà faite avec les hommes, donc je pense qu’ils n’auront pas de difficulté à attirer des équipes féminines. Il va y avoir du haut niveau, et ce seront des courses vraiment excitantes. Souvent, à l’âge junior, plusieurs filles pensent arrêter faute de compétitions, mais cette course va créer un momentum pour les garder dans le sport », affirme la cycliste.

Un parcours marqué par la persévérance et l’international 

Karol-Ann Canuel a donné ses premiers coups de pédale avec le club de cyclisme d’Amos à l’âge de 11 ans. Elle a rapidement gravi les échelons des compétitions provinciales notamment avec les coupes du Québec. C’est lors de ses années chez les juniors qu’elle s’est fait remarquer sur la scène nationale, décrochant une sélection pour les Championnats du monde juniors après de solides performances aux Championnats canadiens. 

 

Canuel s’est ensuite dirigée vers l’université de Gatineau, où elle a fait des études pour devenir infirmière tout en continuant à rouler au plus haut niveau. C’est à cette période qu’elle a réussi à intégrer une équipe française, amorçant ainsi son parcours en Europe, le cœur du cyclisme international. Après quatre ans de courses sur le circuit européen, elle a signé son premier contrat professionnel en 2014 avec l’équipe Specialized-Lululemon, une étape décisive qui marquait officiellement le début de sa carrière chez les élites. Malgré les défis et les sacrifices, Canuel a su s’imposer parmi les meilleures en participant à deux Jeux olympiques, en 2016 à Rio et en 2021 à Tokyo.  

L’expérience des Jeux olympiques  

 

Ayant grandi en regardant les olympiades, Karol-Ann a toujours cru en ses rêves d’y participer un jour. Lorsqu’elle a atteint son but, elle a réalisé à quel point l’échéancier est court et que les athlètes présents sont à un autre niveau. 

 

« Les Jeux olympiques, c’est vraiment une course spéciale. Tu as l’impression que tout le monde s’entraîne juste pour ça. Même les filles avec qui tu cours toute l’année, tout d’un coup, elles sont comme 20 % meilleures. C’est comme si le niveau de compétition montait d’un cran d’un coup. » 

 

« Ce qui est particulier avec le vélo, c’est que les Jeux font partie du calendrier professionnel. Je me souviens qu’à Rio, 24 heures après ma course, je repartais déjà pour une autre compétition avec mon équipe. Tu n’as pas vraiment le temps d’arrêter et de savourer le moment. Être dans le village des athlètes, voir toutes les nations rassemblées, c’est vraiment spécial. Juste essayer de deviner quel athlète fait quel sport en regardant leur physique, c’était impressionnant. » 

  

 

Depuis quelques années, le cyclisme féminin est sur une pente montante et elle-même l’a constaté : « Le cyclisme féminin a vraiment évolué. Je suis passée de, ne pas être payée, à avoir un petit salaire, et maintenant, on peut vraiment envisager ça comme un métier. Il y a beaucoup plus d’argent dans le cyclisme féminin, et ils ont aussi ajouté plusieurs courses importantes comme le Tour de France et Paris-Roubaix », mentionne-t-elle. 

 

Rappelons que la première édition féminine du Tour de l’Abitibi se déroulera du 11 au 14 juillet 2025 à Val-d’Or. 

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