Mélanie Caron, la polyvalence altruiste

Journée de la femme

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Mélanie Caron de Palmarolle.

Depuis un quart de siècle, Mélanie Caron se dévoue au bien-être des autres. Ancienne infirmière auxiliaire, elle est aujourd’hui une figure incontournable du Centre auditif Abitibi, en tant qu’adjointe de direction. Qui est cette femme qui a su s’imposer dans un métier en constante évolution ? Un bel itinéraire à retracer en cette Journée de la femme.

Un parcours atypique et une ascension
Originaire de Palmarolle, dans le coin de La Sarre, Mélanie Caron n’imaginait pas son avenir dans l’audioprothèse. Diplômée en soins infirmiers auxiliaires, elle se retrouve sans emploi stable à la fin de ses études, dans un marché du travail saturé (a contrario de la pénurie actuelle). Elle enchaîne alors plusieurs petits emplois, dont celui de barmaid. Un jour, un ami lui propose un poste temporaire au sein d’un centre auditif pour répondre au téléphone. « C’était censé être provisoire, et finalement, j’y suis restée 24 ans ! », sourit-elle.

Cette pimpante quadragénaire ajoute, d’un même souffle : « Quand j’ai commencé, on notait les rendez-vous dans des cahiers, ce n’était pas comme aujourd’hui avec les outils informatiques. »

Dans son travail, elle côtoie son amie Karine. Une autre fidélité au long cours et des souvenirs. « À l’époque, Karine s’en est allée à Montréal pour étudier et devenir audioprothésiste. Elle était monoparentale, sa fille restait chez son père. Quand Karine ne revenait pas en Abitibi pendant quelques semaines, j’allais chercher sa fille pour qu’elle passe du temps avec mes enfants, pour pas qu’elle s’ennuie trop de sa mère.  Je l’emmenais dans des fêtes d’enfants, on passait Halloween. Ensuite, Karine a travaillé comme audioprothésiste. Plus tard, elle est devenue actionnaire, c’était ma boss. »

Un rôle clé dans son entreprise
Patiemment, Mélanie gravit les échelons. De simple réceptionniste, elle devient responsable de la réglementation, de la facturation et de la formation des nouveaux employés. « C’est au changement de propriétaire de l’entreprise que je suis passée d’adjointe administrative à adjointe à la direction. J’ai formé environ 26 personnes au fil des ans », précise-t-elle.

Sa réputation grandit avec l’entreprise, qui ouvre plusieurs bureaux dans la région. Aujourd’hui, elle est une véritable référence pour ses collègues, grâce à ses compétences et à son engagement sans faille.

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Mélanie Caron est passionnée par les promenades bucoliques.

Face à la crise sanitaire, une gestion exemplaire
Lorsque la pandémie de COVID-19 frappe, l’entreprise doit fermer temporairement. Seules deux employées restent en poste : l’une en comptabilité ; l’autre, c’est Mélanie Caron. Seule, elle gérait tous les bureaux de l’Abitibi à distance. « Il fallait répondre aux urgences, envoyer des batteries auditives aux patients et leur expliquer par téléphone comment les installer. C’était une période très difficile », se remémore-t-elle.

« J’allais même déposer des boîtes de batteries dans les boîtes aux lettres des patients qui ne pouvaient pas sortir. Je faisais aussi des vidéos pour leur montrer comment remplacer une pièce », poursuit-elle.

Sa détermination et sa capacité d’adaptation ont été saluées par ses collègues et ses supérieurs.

Une femme engagée dans sa communauté
En dehors du travail, la Palmarolloise consacre une grande partie de son temps libre à sa communauté. Depuis 15 ans, elle est bénévole pour le club de hockey local, les Comètes. « Quand j’ai commencé aux Comètes d’Amos, mon fils n’avait que 5 ans. Ce n’était pas pour ça que je m’étais impliquée. En revanche, 10 ans plus tard, il est venu jouer dans mon club, j’en étais super heureuse.  Aujourd’hui encore, je suis toujours là », confie-t-elle.

Elle précise : « Ça fait 15 ans que je suis bénévole et je suis la plus ancienne du club maintenant. C’est une passion, j’aime ma gang. » Cet engagement révèle une femme passionnée, prête à donner sans compter pour ceux qui l’entourent.

Un avenir au même endroit
Mélanie Caron se voit continuer dans l’entreprise jusqu’à sa retraite. « J’aime mon travail, j’aime ma clientèle ; je suis heureuse ici », martèle-t-elle avec enthousiasme. Elle ajoute : « J’avais commencé des cours de langage des signes, mais j’ai dû arrêter récemment. »

Femme de caractère, de dévouement et de passion, Mélanie Caron incarne parfaitement ces femmes inspirantes qui, chaque jour, font avancer la société dans l’ombre, mais avec une énergie inébranlable.

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