Travailleur électrocuté à Val-d’Or en 2024 : deux causes identifiées

  • Publié le 2 mai 2025 (Mis à jour le 23 mai 2025)
  • Lecture : 2 minutes

La Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) publie aujourd’hui les conclusions de son enquête sur l’accident survenu le 19 septembre 2024 à Val-d’Or, qui a entraîné le décès d’un travailleur d’Hydro-Québec.

Chronologie de l’accident 
Le jour de l’accident, le travailleur et un collègue intervenaient au poste de distribution d’Hydro-Québec situé à Val-d’Or. Leur mandat consistait à raccorder trois bretelles rigides à une barre principale, alors hors tension.  

Lors de l’installation de la troisième bretelle, le travailleur a déplacé sa plateforme élévatrice à bras articulé à proximité d’une barre de relève demeurée sous tension. Peu après, un contact électrique s’est établi entre la bretelle rigide et la barre de relève, provoquant une électrocution. Le travailleur a été transporté au centre hospitalier de Val-d’Or, où son décès a été constaté. 

Causes de l’accident
L’enquête menée par la CNESST a permis d’identifier deux causes à l’origine de l’accident. D’abord, un lien électrique s’est établi entre une composante sous tension de la barre de relève R21 et une bretelle rigide destinée à être installée sur la phase C de la barre principale B11. 

Ensuite, la méthode de travail utilisée pour le transport, puis l’installation de cette bretelle, s’est révélée improvisée et non conforme. Elle présentait des lacunes dans l’application du code de sécurité des travaux en vigueur chez l’employeur, en particulier quant à la distance d’approche à respecter lorsqu’un élément conducteur est manipulé à proximité d’un composant sous tension. 

Comment éviter un tel accident
Pour prévenir les accidents lors de travaux sur des installations électriques, la CNESST recommande les mesures suivantes : 

  • Élaborer des méthodes et des techniques de travail sécuritaires, en tenant compte des distances d’approche à respecter autour des éléments sous tension, ainsi que des dimensions des outils et des composantes conductrices à manipuler ; 

  • Assurer un encadrement rigoureux, en veillant à ce que les personnes en position d’autorité s’assurent que les directives et procédures de travail sont rigoureusement appliquées par le personnel. 

L’employeur a la responsabilité légale de prendre toutes les mesures requises pour protéger la santé, la sécurité ainsi que l’intégrité physique et psychique de ses travailleurs. Il doit également s’assurer que l’organisation du travail, les équipements, les méthodes et les techniques utilisés répondent à ces exigences de manière sécuritaire. 

Les travailleurs doivent quant à eux collaborer activement avec l’employeur pour identifier les sources de danger et mettre en œuvre les moyens permettant de les éliminer ou de les contrôler. 

Suivi de l’enquête
Dans le but de sensibiliser les milieux de travail et de prévenir la répétition d’un tel accident, la CNESST demandera aux syndicats concernés de transmettre les conclusions de l’enquête à leurs membres. 

Elle rappellera notamment l’importance de respecter la distance d’approche minimale requise lors d’interventions à proximité de composantes nues sous tension. 

Le rapport d’enquête sera également transmis à l’ensemble des associations sectorielles paritaires, aux gestionnaires de mutuelles de prévention, ainsi qu’au ministère de l’Éducation du Québec, qui veillera à sa diffusion au sein des établissements offrant le programme de formation en montage de lignes électriques.

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