100M $ CA pour soutenir l’industrie forestière 

  • Publié le 3 janv. 2025 (Mis à jour le 23 mai 2025)
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Un nouveau budget de 100 M$ CA, en soutien aux entreprises exportatrices de bois d'œuvre résineux affectées par le litige commercial entre Canada et États-Unis, va être mis en place, avait annoncé Québec le 20 décembre dernier.

Lors de la mise à jour économique de l’automne 2024, le ministre des Finances, Eric Girard, avait présenté une enveloppe de 100 M$ visant à soutenir l’industrie forestière du Québec. Ce montant est destiné aux entreprises en difficulté temporaire et confrontées à une situation économique fragile. 

Pour alléger le fardeau des droits tarifaires accumulés et conservés en dépôt à la frontière depuis 2017, le gouvernement du Québec met en place un programme de prêts.  

Ces prêts peuvent couvrir jusqu’à 25 % des droits compensateurs et antidumping payés entre le 1ᵉʳ janvier 2017 et le 31 décembre 2022, dans la limite de 5 M$ par entreprise.

Depuis le début du différend commercial en 2017, les exportateurs québécois de bois d’œuvre résineux ont versé environ 2 G$ CA en droits de douane imposés par le Département du commerce des États-Unis. 

De plus, les garanties financières exigées par ce cadre limitent leur accès à des financements bancaires, réduisant ainsi leur capacité à soutenir leurs fonds de roulement.

Ces contraintes financières s’ajoutent à une baisse marquée des prix du bois d’œuvre résineux, qui pèse sur les liquidités des entreprises. 

Cette situation est particulièrement critique en cette période de l’année, où les producteurs doivent constituer des stocks importants de billes de bois pour maintenir leurs activités durant les mois d’hiver et de printemps. 

Les réactions ministérielles 

« [L]es entreprises exportatrices de bois d'œuvre résineux sont centrales à notre économie. Nous souhaitons maintenir leurs activités et éviter les fermetures dues aux tarifs injustifiés. L'industrie forestière joue un rôle économique clé, particulièrement en région », déclarait la ministre de l'Économie et ministre responsable du Développement économique régional, Christine Fréchette. 

« Les entreprises de la filière forestière [sont] un secteur essentiel à l'économie du Québec et de ses régions. La réalité actuelle des producteurs de bois d'œuvre résineux exige que notre gouvernement soit proactif et intervienne en amont afin de soutenir les entreprises affectées par le litige du bois d'œuvre résineux », commentait la ministre des Ressources naturelles et des Forêts, Maïté Blanchette Vézina. 

Un nouveau programme 

Le ministère de l'Économie, de l'Innovation et de l'Énergie ajoute un nouveau volet au Programme d'appui à la rétention des entreprises stratégiques et à l'aide d'urgence (PARESAU).  

Ce programme vise à financer le redressement d'entreprises stratégiques et à accorder des aides d'urgence aux entreprises qui traversent temporairement une situation financière difficile causée par une situation extraordinaire et circonstancielle. 

Le secteur forestier génère des retombées dans plus de 900 municipalités québécoises, soit 83 % des municipalités, et constitue une force économique importante avec plus de 10 % des emplois totaux dans quelque 150 municipalités. 

« Une différence fondamentale », relève Québec 

« Une différence fondamentale subsiste entre les régimes forestiers canadiens et américains : au Canada, la majorité du bois est récoltée sur des terres publiques gérées par les provinces, alors qu'aux États-Unis, les forêts sont surtout privées.
Les producteurs de bois d'œuvre résineux américains allèguent que les provinces vendent le bois de leurs forêts publiques aux producteurs canadiens à des prix qui sont inférieurs à sa juste valeur marchande, d'où l'imposition de droits compensateurs ou antidumping par le Département du commerce des États-Unis. »

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