À peine en place, Santé Québec est déjà contestée

  • Publié le 3 déc. 2024 (Mis à jour le 23 mai 2025)
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Lucie Charest

Au lendemain de la mise en fonction de Santé Québec, deux syndicats liés à la santé se mobilisaient devant les établissements de la santé en Abitibi-Témiscamingue. Les inquiétudes des employés syndiqués y étaient éloquentes. 

« Les coupes se font déjà bien sentir par les travailleuses et travailleurs du réseau à qui on continue de demander de faire plus avec beaucoup moins », s’est insurgée Lyne Massicotte, présidente du Syndicat régional du personnel paramédical des services auxiliaires et métiers du CISSS de l’Abitibi-Témiscamingue (CSN-SRPPSAM du CISSS A-T). « Combiné à l’absence de vis-à-vis patronale ayant un réel pouvoir de décision, nous craignons que Santé Québec ne fasse qu’empirer les conséquences des coupes sur le personnel en place, et ce au détriment des soins et services rendus à la population », a-t-elle poursuivi. 

Marchander la santé de la population 

L’objectif de retrancher 1,5 G$ aux sommes décaissées pour la santé est resté en travers de la gorge des différentes instances syndicales, dont le Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue—Nord-du-Québec – CSN (CCATNQ-CSN). Pour son président, Félix-Antoine Lafleur, engager une Top Gun du privé pour couper en santé tout en amputant les régions de leur pouvoir décisionnel représente un bien triste jour. 

« Quand on parle de santé, on parle d’êtres humains, d’individus, le gouvernement actuel en fait une colonne de chiffres »  

– Félix-Antoine Savard 

« Que quelques Top Gun du privé décident de tout, confortablement assis dans leurs bureaux de Québec et Montréal n’est certainement pas la bonne solution pour l’avenir des services offerts à la population de la région, a-t-il vilipendé. Ces décideurs n’ont tout simplement pas à cœur l’intérêt de la santé des Témiscabitibiens et Témiscabitibiennes. Leurs intérêts sont purement et simplement le démantèlement de notre réseau public pour le bénéfice financier de quelques grandes fortunes ». 

Et la transparence 

Une dernière inquiétude et non la moindre selon M. Lafleur est l’exode de la transparence. Au fil des réformes qui ont été mises en place au cours des 20 dernières années, la transparence en a pris un peu plus pour son rhume à chaque fois. 

« Comme à Santé Québec, les gens ne sont pas des élus, ils ne sont pas imputables. Il sera de plus en plus difficile de savoir de quoi il en retourne avec les coupures qu’ils mettront en place, a-t-il anticipé. Quand on parle de santé, on parle d’êtres humains, d’individus, le gouvernement actuel en fait une colonne de chiffres. » 

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