Abitibi Metals relance 17 500 m de forage et optimise sa stratégie

  • Publié le 28 juin 2025 (Mis à jour le 28 juin 2025)
  • Lecture : 3 minutes
Programme de forage de phase 3 - Cibles d'expansion. 

Photo gracieuseté.
Programme de forage de phase 3 – Cibles d’expansion.  Photo gracieuseté.

Abitibi Metals a redémarré, le 26 juin, son programme de forage de phase 3 au gisement B26, dans la ceinture de roches vertes de l’Abitibi, avec un objectif de 17 500 mètres et des outils renforcés pour maximiser l’efficacité et la précision de ses travaux. 

Abitibi Metals a repris ses opérations de forage au gisement B26, un projet polymétallique situé dans le secteur québécois de la ceinture de roches vertes de l’Abitibi. 

Deux foreuses sont actuellement en service sur le site, et une troisième viendra les appuyer sous peu. La société détient 50 % des droits sur le gisement et peut en acquérir jusqu’à 80 %, selon une entente avec SOQUEM, une filiale d’Investissement Québec. 

Le programme de phase 3, entièrement financé, vise 17 500 mètres de forage, dont 11 660 mètres déjà planifiés. Les 5 900 mètres restants seront ajustés au fil des résultats obtenus. L’objectif principal est l’expansion des ressources en cuivre, or, zinc et argent, en ciblant des zones riches identifiées lors des phases précédentes. 

Ce programme intègre également du forage intercalaire et de conversion pour affiner le modèle de ressources. 

Réaction 

Le président d’Abitibi Metals, Jonathon Deluce, a déclaré qu’« avec la mise en service des foreuses, nous entrons dans une nouvelle phase prometteuse pour le projet B26. 

Ce programme est stratégiquement axé sur les tests d’extensions proches des ressources et de cibles plus profondes, y compris les anomalies gravimétriques nouvellement définies qui pourraient signaler un système beaucoup plus vaste en profondeur ».  

Il explique qu’« au-delà du forage, nous avons également restructuré notre approche opérationnelle en coulisses afin de permettre une allocation plus judicieuse du capital, maximisant ainsi le potentiel de croissance organique du projet et nous positionnant pour offrir des rendements plus élevés et à long terme à nos actionnaires ».  

« Une fois ce programme terminé, la Société restera en position de force jusqu’à la fin de l’année, avec plus de 20 000 mètres de forage entièrement financés pour 2026 », conclut-il.

Des teneurs prometteuses dès les premières étapes 

Plusieurs intersections à haute teneur ont déjà été mises en évidence en bordure du gisement, notamment : 

  • 2,92 % d’équivalent cuivre (CuEq) sur 68 m (incluant 2,36 % de cuivre, 0,56 g/t d’or et 6,47 g/t d’argent) ; 
  • 2,63 % CuEq sur 12 m ; 
  • 2,99 % CuEq sur 10 m. 

D’autres résultats récents révèlent une intersection notable de 4,8 % CuEq sur 4,1 mètres à l’intérieur d’un intervalle plus large de 63,2 mètres à 1 % CuEq. Ces données confirment le potentiel d’enrichissement dans plusieurs zones jusque-là sous-explorées du modèle de blocs. 

En densifiant le maillage des forages dans ces zones, la société espère améliorer significativement la confiance dans la qualité et la continuité des ressources. 

Optimisation de la stratégie opérationnelle 

Dans un souci d’efficacité, l’entreprise a entamé une restructuration interne de ses opérations. L’équipe de sous-traitants a été remplacée par une équipe interne, permettant une meilleure maîtrise des coûts au mètre foré et une meilleure intégration des données. 

Cette démarche vise aussi à renforcer la continuité opérationnelle, essentielle pour les prochaines étapes vers une évaluation économique préliminaire (EEP). 

Un modèle de ressources interne, mis à jour à partir des 16 500 mètres de forage réalisés lors de la phase 2, est en cours d’élaboration. Il alimentera les futures études économiques du projet B26. 

Une approche axée sur les données 

La société mise sur une gestion en temps quasi réel des données pour ajuster rapidement ses décisions stratégiques. Elle combine plusieurs sources géophysiques – gravimétrie, magnétisme, électromagnétisme – afin d’identifier les signatures les plus fiables de la minéralisation du gisement. 

Un géophysicien spécialisé supervise actuellement la réinterprétation des levés électromagnétiques de fond de trou. L’objectif est de cerner le cœur du système minéralisé et d’orienter les forages vers de nouvelles cibles à fort potentiel, avec plus de précision.

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