Anick Veillette : « ma façon de voir la vie a changé »

  • Publié le 7 oct. 2024 (Mis à jour le 23 mai 2025)
  • Lecture : 2 minutes
Hugo Saez

Chaque année, plusieurs milliers de femmes apprennent qu’elles sont atteintes d’un cancer du sein. Anick Veillette, directrice de la Course à la vie, se confie sur la postériorité de son combat remporté contre la maladie.

En juin 2022, alors qu’elle venait tout juste de fêter son quarantième anniversaire, Anick Veillette a appris que sa vie allait prendre un tournant. « Je suis allée consulter dans une clinique privée à Montréal et c’est là-bas que je l’ai appris, relate cette dernière. À partir de ce moment-là, c’est l’inconnu et tu ne contrôles pas grand-chose. Quand tu commences la chimiothérapie, on te dit qu’il faut attendre cinq mois pour savoir si ça a fonctionné. Tu as toujours peur de tomber dans un stade 4, où tu ne peux pas guérir ».

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Lors de l’édition 2023, la Course à la vie a récolté plus de 73 000$ alors que l’objectif initial des organisateurs était de 25 000$.

Bien s’entourer 

Près de deux ans de traitements plus tard, Anick Veillette a fini par vaincre la maladie à la suite d’une dernière chirurgie reconstructive en mai dernier. « C’est un peu comme le point qui vient boucler la boucle. Tu sais que le plus gros est derrière toi mais tu as toujours la crainte d’une récidive. C’est terminé, mais jamais complètement terminé », met en garde la Témiscabitibienne en précisant que le cancer du sein peut refaire son apparition dans les années futures. 

Tout au long de ces longues semaines, elle a notamment pu compter sur le support moral infaillible de sa famille et de ses amis. « « J’ai eu la chance de pouvoir compter sur un super réseau de soutien. C’est important dans ce genre d’épreuve, qui est usante psychologiquement », appuie celle qui avait débuté sa chimiothérapie à Val-d’Or. 

« Un grand soulagement » 

Selon les chiffres publiés par l’Institut Curie, 15 à 20% des cancers du sein refont surface. « Il y a toujours un stress lorsque l’on fait les examens de suivi, personne n’est à l’abri. Il faut apprendre à vivre avec, je n’ai pas le choix. Soit tu vis dans la peur, soit tu avances : moi, je veux avancer et en profiter au maximum », affirme Anick Veillette. 

« C’est une forme de seconde vie. Quand on a le cancer, on réalise la fragilité de la vie et l’importance de la santé. C’est pour cela que je ne remets pas à demain ce qui peut être fait aujourd’hui », complète cette dernière. 

S’impliquer pour la cause 

Présidente de la Course à la vie, la Témiscabitibienne met l’emphase sur l’importance de la recherche. « C’est le seul espoir pour enrayer ce cancer-là un jour. Il n’y aura jamais assez de recherche, elle doit continuer jusqu’à ce que l’on trouve un remède capable de le guérir », croit celle qui vient tout juste de retrouver son train de vie quotidien chez Mines Agnico Eagle. 

« Écoutez votre corps et allez voir votre médecin. Ça peut arriver à tout âge. Pour celles qui traversent actuellement la maladie, ne lâchez pas : il y a une lumière au bout du tunnel. Ayez un bon support social et entourez-vous de petits bonheurs », conclut Anick Veillette. 

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