Autochtones : Sayona prête à la discussion

  • Publié le 1 déc. 2023 (Mis à jour le 29 avr. 2025)
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Michel Ducas

Les dirigeants de Sayona Mining n’ont pas caché leur étonnement à la suite des propos tenus dans nos pages par les dirigeants des communautés de Lac-Simon et Pikogan, qui réclament leur part du gâteau sur l’exploitation minière qui s’effectue sur ce qu’ils appellent leur « territoire non cédé ».  Entretemps, les chefs algonquins persistent et signent, en s’invitant à l’assemblée des actionnaires.

« Nous comprenons les demandes des Premières Nations et nous les jugeons légitimes, indique la vice-présidente exécutive et cheffe de la direction du Développement durable, Cindy Valence, dans un courriel envoyé au Citoyen. D’ailleurs, nous travaillons déjà à l’écriture d’une entente qui comprend les activités de deuxième transformation. » 

Prendre le temps de bien faire les choses 

Mme Valence dit comprendre l’impatience des Premières Nations, et souligne qu’il s’agit d’un processus qui va prendre du temps.  « Ces négociations constituent un exercice qui prend du temps, mais nous voulons bien faire les choses, au bénéfice de toutes les organisations impliquées », dit-elle. 

Sayona a d’ailleurs, à cet effet, tenu une rencontre mercredi dernier avec les chefs Lucien Wabanonik et Chantal Kistabish, une rencontre que Mme Valence a qualifiée de « cordiale et ouverte ».  « Nous sommes déterminés à poursuivre les négociations et le ferons de bonne foi. Cependant, nous ne voulons pas les faire sur la place publique. Nous faisons confiance au processus qui est en cours et nous sommes sûrs d’arriver à une entente qui fera consensus, a-t-elle mentionné au Citoyen. Soulignons enfin que la communauté Abitibiwinni de Pikogan est déjà l’un des actionnaires de Sayona, ce qui démontre notre volonté d’inclure les communautés autochtones dans notre processus décisionnel et dans le déploiement de nos activités. » 

L’APNQL appuie les communautés 

L’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador appuie les revendications des communautés de Lac-Simon et Pikogan, et exhorte Québec à agir dans ce dossier.  « Le refus du Québec d'octroyer la possibilité aux Premières Nations d'identifier des territoires incompatibles avec l'activité minière et de partager avec les Premières Nations une partie des redevances minières qu'il retire des mines situées sur les territoires non-cédés, ainsi que le refus de Sayona d'inclure les Premières Nations d'Abitibiwinni et de Lac Simon dans la seconde transformation du lithium, soit la partie la plus profitable du processus, témoignent d'un manquement majeur au respect du consentement libre, préalable et éclairé des peuples autochtones », a déclaré le chef de l’APNQL, Ghislain Picard. 

Par ailleurs, M. Wabanonik et Mme Kistabish sont allés porter leur message jusqu’en Australie, alors qu’ils ont assisté de façon virtuelle à l’assemblée des actionnaires de Sayona, jeudi.  Ils ont pu poser des questions, mais seulement via le Chat.  « Leur offre manque de sérieux, estime Lucien Wabanonik.  Je peux simplement dire qu’actuellement, les bottines ne suivent pas les babines, surtout en ce qui a trait à la deuxième transformation, là où se trouvent les bénéfices dans le lithium. »   

Quant aux hauts dirigeants de Sayona, ils ont réitéré, lors de cette assemblée, leur ouverture à négocier avec les communautés algonquines en ce qui a trait à la première et à la deuxième transformation.  

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