Bilan migratoire négatif, la région peine à «Bâtir ses rêves»

  • Publié le 19 avr. 2022 (Mis à jour le 9 avr. 2025)
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En 2020, l’Agence d’attractivité de l’Abitibi-Témiscamingue réalisait une trentaine de vidéos promotionnelles, ayant pour thème «Bâtir ses rêves», dans le but de favoriser l’arrivée de nouveaux résidents en région. Deux ans plus tard, les capsules n’ont toujours pas été diffusées sur les réseaux de télévision nationale, tel que prévu, pour des raisons financières.

Une demande a été déposée auprès de la Conférence de préfets de l’Abitibi-Témiscamingue (CPAT), qui de son côté attend une réponse du Fonds d’appui au rayonnement des régions (FARR) avant d’avancer l’argent nécessaire. «Nous avons fourni une somme de 364 000$ pour développer une image de marque régionale. Il faudra utiliser le matériel et en faire la diffusion. Mais, au-delà de ça, les MRC se sont aussi organisées. Il y a eu la campagne «Douce Rebelle», à Rouyn-Noranda, «Là où» au Témiscamingue, «Ici naissent les forces vives» dans Abitibi. On a généré des super sites Internet d’accueil et d’attractivité. Il faut aussi accueillir, on investit beaucoup dans les Carrefours jeunesse», a expliqué Sébastien D’Astous, président de la CPAT, préfet d’Abitibi et maire d’Amos. Ainsi, les membres de la CPAT préfèrent faire cavalier seul sur les enjeux d’attractivité.  

La campagne promotionnelle de 364 000 $ risque maintenant de demeurer sur les tablettes.  

205 personnes de moins en 2021 

Selon les données colligées par l’Observatoire de l’Abitibi-Témiscamingue (Observat), la région enregistre un bilan migratoire négatif depuis neuf ans. En 2021 seulement, la région a perdu 205 personnes. Seules les MRC d’Abitibi (+47) et de Témiscamingue (+15) ont un bilan positif, en 2021. 

Pourtant, la fécondité régionale est plus élevée qu’ailleurs au Québec, à 2,11 contre 1,91, favorisant l’accroissement naturel (naissances moins les décès). Les communautés autochtones, dont les membres représentent 5,9 % de la population régionale (8740 personnes), se distinguent avec 6,7 % de croissance naturelle entre 2016 et 2021.  

L’exode s’explique par le départ de jeunes de 20 à 29 ans. Conséquemment, quand une personne part à la retraite, il n’y a pas toujours quelqu’un pour la remplacer. Pendant ce temps, d’autres régions, comme la Gaspésie, ont adopté un modèle qui porte fruit. 

Un scandale  

En décembre dernier, le président de la Chambre de commerce et d’industrie de Rouyn-Noranda, David Lecours, s’insurgeait contre le peu de succès en attractivité. « C’est un scandale! Ça ne reflète pas la vigueur de notre économie! On n’arrivera jamais à régler nos problèmes avec des chiffres comme ça. Il faut réaliser que l’on s’en va dans un mur», s’était-il alarmé.  

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