Cégep AT : un premier trio de gradués pour l’AEC en pilotage d’aéronefs

  • Publié le 24 nov. 2023 (Mis à jour le 29 avr. 2025)
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Pierre-Olivier Poulin

TRANSPORTS – Ayant traversé plusieurs obstacles, l’AEC en pilotage d’aéronefs couronnait sa première cohorte de finissants au Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue. Un premier test qui a servi de base pour potentiellement en lancer une deuxième en janvier 2025.

Réunis à l’aéroport de Val-d’Or, les dignitaires du Cégep ainsi que les trois finissants du programme ont pu célébrer cette première réussite pour le collège abitibien. Décrivant le vol comme étant une réussite, le directeur général du Cégep, Sylvain Blais, concède que l’initiative comportait un certain pari à prendre.  

«Si j’attendais qu’on attache quatre cohortes, on ne serait jamais partie. On va prendre le risque d’en partir une et démontrer qu’on est capable de développer des compétences et des partenariats», raconte-t-il. 

Pendant leurs apprentissages, les étudiants ont pu recevoir une formation multimoteur et vol aux instruments ainsi qu’une formation pour piloter un hydravion. Une spécialisation qui leur permettra notamment d’être des pilotes pour la SOPFEU afin de combattre les incendies forestiers. 

Du côté du Cégep, on entrera de nouveau en appel d’offres et on lancera une campagne de recrutement pour produire une nouvelle cohorte de futurs pilotes. Par le passé, le collège visait un quota minimum d’étudiants issus des Premières Nations pour enclencher le processus. Maintenant, la stratégie sera différente et l’objectif sera de recruter 8 à 12 étudiants. 

Prendre de l’expérience 

Maintenant finissants, les trois apprentis pilotes iront parfaire leur bagage professionnel chez les différentes compagnies aériennes. Deux d’entre eux poursuivront leur parcours avec Air Creebec. 

«C’est une grande fierté. De grosses compagnies comme Air Creebec et Propair desservent l’entièreté de la population en Abitibi-Témiscamingue. C’est important d’avoir des pilotes pour fournir ces compagnies. Si les finissants viennent de la région et s’établissent ici, c’est bon pour elles», admet l’un des instructeurs de l’AEC, Thomas Villeneuve. 

En attente de pouvoir accumuler du temps de vol et d’obtenir plus de responsabilités dans de plus gros aéronefs, les finissants doivent quand même composer avec un contexte de transport aérien post-pandémie complexe et difficile. 

Comme l’observe Sylvain Blais, autant qu’à Val-d’Or qu’à Rouyn-Noranda, les avions sont plus nombreux, mais ne font qu’un vol par jour. Une situation qui nécessite moins de main-d’œuvre qualifiée. 

«Les transporteurs régionaux qui ont des petits avions sont de moins en moins nombreux. Ça amène une difficulté pour ces jeunes pilotes qui souhaitent embarquer dans un avion et être un co-pilote. Quand on prend des Dash 8, ce n’est pas un pilote avec 1 000 heures de vol qui va être assis à gauche ou à droite. Il faut qu’une compagnie qui dessert des communautés plus éloignées leur fasse de la place», croit-il. 

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