Centre régional d’immigration : la MRCVO n’appuie pas le projet

  • Publié le 17 févr. 2023 (Mis à jour le 29 avr. 2025)
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Pierre-Olivier Poulin

IMMIGRATION – Le dossier du potentiel Centre régional d’accompagnement de la main-d’œuvre immigrante de l’Abitibi-Témiscamingue, basé à Rouyn-Noranda, est loin de plaire aux dirigeants de la MRC de La Vallée-de-l’Or (MRCVO). Mécontente de ne pas être impliquée dans les démarches, celle-ci a voté une motion pour ne pas appuyer le projet.

Le préfet de la MRCVO et maire de Malartic, Martin Ferron, estime que le territoire a déjà une expertise dans le recrutement à l’international et que la région gagnerait plus à s’unir pour faire avancer les choses. 

L’élu dénonce un manque d’écoute de la MRC de Rouyn-Noranda et du Centre local de développement (CLD) du même endroit. Si le projet obtient le feu vert du Ministère de l'Immigration, de la Francisation et de l'Intégration du Québec (MIFI) le Préfet veut qu’il y ait deux pôles de services ou un seul qui inclut l’entièreté de la région. Les MRC d’Abitibi, d’Abitibi-Ouest et du Témiscamingue se sont associées à leurs homologues rouynorandiennes dans ce dossier. 

«Ça nous fait plaisir de représenter les organisations qui le veulent. On le faisait par respect aux demandes des autres MRC qui voulaient travailler avec Rouyn-Noranda. On représentait donc seulement les entreprises du territoire qui voulaient sortir à l’international. Dans ce contexte, on ne travaillera plus de cette façon», affirme M. Ferron. 

Celui-ci veut éviter que le torchon brûle entre les différents pôles et que l’union fasse la force. La MRCVO pourrait toutefois être pénalisée, si le modèle proposé par le CLD est adopté par le MIFI.  

«Que le centre soit à Val-d’Or, Rouyn-Noranda ou Ville-Marie, on s’en fout. L’important est de travailler ensemble, de partager les bons coups et se supporter quand on va à l’extérieur. On n’a pas les moyens de sortir 20 fois par année. Si on va dans des endroits différents, il faut se supporter», estime M. Ferron.  

Une sortie peu cohérente 

Du côté du CLD de Rouyn-Noranda, la résolution adoptée par la MRCVO renverse quelque peu le président, Marc Bibeau. Ce dernier rappelle qu’une première mouture du projet avait été approuvée par tous les élus de la Conférence des préfets, en mai dernier. 

M. Bibeau ajoute qu’en juin dernier, la MRCVO aurait fait savoir au CLD que cette dernière n’avait pas l’autorisation de travailler avec des entreprises situées sur la Vallée-de-l’Or. L’organisme rouynorandien n’a pas eu d’explication supplémentaire à ce sujet. De plus, la MRCVO aurait réitéré son refus que le CLD intervienne avec les compagnies de son territoire, en septembre dernier. Le CLD n’aurait eu aucune discussion depuis. 

«On n’a pas sollicité la MRC de La Vallée-de-l’Or, car elle nous a fermé la porte à deux reprises. On n’a pas cru bon de solliciter leurs affaires, et elle nous accuse de travailler en silo. C’est pour ça qu’on est surpris de la réaction face à notre projet. On est quatre MRC qui rament dans le même sens. Il y a juste M. Ferron qui rame à l’envers, et qui tente de faire chavirer le bateau», exprime Marc Bibeau. 

Ce dernier veut éviter que les entreprises situées à Amos ou au Témiscamingue soient pénalisées pour une autre rivalité entre Rouyn-Noranda et Val-d’Or.  

«Ces guerres de clochers et ces politicailleries de basse cour ont assez duré. Un moment donné, il faut travailler en équipe. Si M. Ferron n’a aucun problème avec l’emplacement du centre, pourquoi il fait une résolution contre?», se demande le président du CLD de Rouyn-Noranda. 

Un montant de 625 000$ a été demandé pour l’élaboration de ce projet-pilote. 

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