Chalk River : les Algonquins maintiennent la pression

  • Publié le 25 mars 2024 (Mis à jour le 29 avr. 2025)
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Michel Ducas

Le chef de la communauté algonquine de Kebaowek, au Témiscamingue était de retour jeudi dernier devant le comité permanent en environnement et développement durable des Communes concernant le dossier du lieu d’entreposage des déchets radioactifs envisagé non loin de Chalk River, en Ontario.

Fort de l’appui de plus de 140 municipalités riveraines de la rivière des Outaouais, tant en Ontario qu’au Québec, le chef de Kebaowek, Lance Heymond, a continué de marteler le message des Algonquins dans ce dossier, à savoir que la proximité du site avec la rivière représentait un grave danger pour les communautés autochtones en amont et en aval, mais aussi des communautés non-autochtones des mêmes secteurs.  « Plus de 10 millions de personnes seront affectées si la Commission canadienne de sécurité nucléaire maintient sa décision d’octroyer un permis aux promoteurs, rappelle le Chef Heymond.  Ils adoptent la mauvaise technologie au mauvais endroit. » 

Surpris et déçu 

Lance Heymond estime que les intervenants politiques devraient se manifester plus bruyamment dans ce dossier.  Il songe notamment au ministre de l’Environnement, Steven Guilbault.  « Il était très présent sur la place publique dans ce genre de dossier quand il militait pour l’environnement, se souvient le chef de Kebaowek.  Depuis qu’il est ministre, on ne l’entend plus.  On dirait que c’est un autre Steven Guilbault.  Je crois qu’il devrait refuser le permis aux promoteurs.  Pour le gouvernement, l’économie semble avoir pris le pas sur l’environnement. 

M. Heymond décoche le même genre de flèche au collègue de M Guilbault, Jonathan Wilkinson, ministre des Ressources naturelles.  « Ce n’est pas un bon projet, et le ministre (Wilkinson) devrait lui aussi s’en mêler.  Il a un rôle à jouer au nom de son gouvernement. » 

Révision judiciaire 

Actuellement, la coalition menée par les Algonquins de Kebaowek mène la bataille contre le projet de Chalk River sur deux fronts.  Du côté politique, les choses ne semblent pas bouger au goût des Algonquins, puisqu’après les audiences devant la Commission canadienne de sécurité nucléaire, ils ont dû comparaître devant le comité permanent des Communes, sans avoir pour le moment gain de cause.   

Les Algonquins fondent beaucoup d’espoirs sur le processus de révision judiciaire que les avocats de la coalition ont déposé devant la Cour.  « Nous sommes convaincus du bien-fondé de notre démarche, maintient Lance Heymond.  La bataille est loin d’être terminée, et nous avons toujours l’appui non seulement des communautés autochtones, mais aussi des non-autochtones du secteur, dont l’approvisionnement en eau potable, nous le rappelons, est menacée par l’établissement de ce dépôt de déchets nucléaires. »

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