Chasser les déchets pour mieux protéger notre territoire

Le Conseil régional de l’environnement de l’Abitibi-Témiscamingue (CREAT) invite les citoyens à retrousser leurs manches pour la 10^e édition de La Chasse aux déchets sauvages, jusqu’au 31 octobre, partout dans la région. Une initiative qui allie écologie, mobilisation et plaisir d’agir concrètement pour la planète

Chaque automne, les sentiers et les lacs de l’Abitibi-Témiscamingue deviennent le théâtre de la chasse au gibier. Dans cette optique, depuis 10 ans, le Conseil régional de l’environnement de l’Abitibi-Témiscamingue (CREAT) organise un concours baptisé La chasse aux déchets sauvages.

Ce concours citoyen invite les gens à ramasser les détritus qui polluent les milieux naturels tout en posant un geste symbolique et concret pour l’environnement. Pour parler de cette activité, Le Citoyen a rencontré Faniry Rafaliantsoa, chargée de projets au CREAT.

Le concours fait écho à la saison de la chasse au gibier, mais cette fois, ce sont les déchets qui sont dans la mire. « L’objectif est de sensibiliser les utilisateurs du territoire à adopter des comportements responsables et à ne laisser aucune trace de leur passage, explique Faniry Rafaliantsoa. C’est aussi une façon d’interpeller les randonneurs qui profitent de la température automnale. » Selon elle, l’idéal est de ne pas laisser les emballages partout et que chaque personne ait de bonnes habitudes afin de ne pas jeter les déchets n’importe où dans la nature.

Depuis la première édition, les règlements du concours La Chasse aux déchets sauvages sont demeurés sensiblement les mêmes, indique-t-elle. On peut consulter les règlements sur leur site web.

« Ce qui évolue, ce sont surtout les prix. Le grand prix reste un séjour de deux nuitées en chalet au Parc national d’Aiguebelle, mais plusieurs cartes-cadeaux sont également offertes », précise-t-elle. Les participants peuvent soumettre plusieurs contributions tout au long du mois d’octobre. « Plus on participe, plus on augmente ses chances de remporter le séjour », ajoute-t-elle.

Pour cette 10^e édition, le concours se déroulera du 1^er au 31 octobre 2025. La participation est simple et gratuite : il suffit de ramasser des déchets en nature, les collecter, de prendre une photo de sa collecte, puis de la publier sur les réseaux sociaux avec le mot-clic #ChasseDéchetsAT ou directement sur la page Facebook du CREAT tout en mentionnant la date et aussi le lieu de la collecte.

Faniry Rafaliantsoa confirme que lors de ces chasses, on retrouve le plus souvent des canettes de breuvages, des bouteilles, des plastiques et bien d’autres.

Impacts

La sensibilisation, ça commence par les petits actes : « Ces déchets ont un impact réel sur les écosystèmes et l’image même de notre territoire. Les dépôts sauvages sont encore trop fréquents dans la région. »

En plus de contribuer à un environnement plus propre, les participants courent la chance de remporter plusieurs prix. « Ce n’est pas une compétition, mais plutôt une célébration de l’implication citoyenne, souligne-t-elle. Chaque petit geste compte, et collectivement, ça fait une vraie différence. »

Pour le CREAT, cette mobilisation démontre un véritable attachement au territoire et un désir d’en prendre soin, malgré le taux de participation constitue un véritable enjeu pour l’organisme.

Protéger l’environnement, c’est essentiel non seulement pour la santé humaine, mais aussi pour préserver la faune, la flore et la beauté naturelle des paysages, rappelle Faniry Rafaliantsoa. « Il est important que les gens développent une conscience environnementale. Un milieu propre et sain, c’est bénéfique pour tous et agréable à regarder. J’insiste : il faut apprendre à protéger notre environnement. »

Et pour ceux qui hésitent encore, Faniry Rafaliantsoa lance un dernier message : « Profitez de vos balades automnales pour redonner un peu à la nature. Une bouteille ramassée, c’est déjà une victoire. »

Rappelons que le CREAT est un organisme qui regroupe des intervenants de la région de l’Abitibi-Témiscamingue dont la mission est de promouvoir la conservation et l’amélioration de la qualité de l’environnement dans une optique de développement durable. Impliqué dans la protection des milieux naturels, le CREAT lutte contre le fléau des déchets sauvages depuis déjà plusieurs années.