Crise imminente dans les établissements de Santé dans la région de l’A-T et de la Côte-Nord

  • Publié le 15 mai 2024 (Mis à jour le 23 mai 2025)
  • Lecture : 2 minutes

La région de l’Abitibi-Témiscamingue et celle de la Côte-Nord sont au bord du gouffre face à la pénurie de main d’œuvre indépendante. Dans les établissements de santé, le recours à la main d’œuvre indépendante ne montre aucun signe d’espoir. Les syndicats craignent des interruptions de services, des diminutions de prestations à la population et aussi l’épuisement du personnel au sein du réseau. 

« Très peu de solutions ont été trouvées à ce moment-ci, outre le rappel de retraités et les heures supplémentaires volontaires pour notre personnel épuisé. Tout ça, parce que le gouvernement n’a pas entendu nos cris d’alarmes lancés d’année en année. Pire, voilà qu’avec la centralisation des décisions à Québec, la nouvelle orientation sur le contrat unique pour les agences de placement met dans l’embarras le CISSS en question et surtout le personnel et les services à la clientèle », déclare Lyne Massicotte, présidente du Syndicat régional du personnel paramédical des services auxiliaires et métiers du CISSS de l’Abitibi-Témiscamingue.

Malgré le recours à la main-d'œuvre indépendante, plus de 76 quarts de travail restent vacants pour la période débutant le 19 mai prochain, sans solution en vue pour régler cette situation alarmante. Jusqu'à présent, la seule solution proposée pour remédier à la pénurie de personnel était l'utilisation de la main-d'œuvre indépendante. Même si le gouvernement prévoit de mettre un terme à cette pratique d'ici 2025, il est essentiel de prévoir des mesures visant à attirer ces travailleurs vers le secteur public de la santé. 

Aucune annonce du gouvernement pour pallier cette pénurie de main d’œuvre dans la région. « Il faut trouver des solutions adéquates », dénonce Mme Massicotte. 

ImageCrédit : Ricardo Jr Emmanuel
Lyne Massicotte, présidente du Syndicat régional du personnel paramédical des services auxiliaires et métiers du CISSS de l’Abitibi-Témiscamingue.

Depuis trop longtemps nous n’arrivons pas à combler les besoins en CHSLD. Le gouvernement doit trouver des mesures concrètes d’attraction pour le personnel du réseau public, il y a urgence d’agir, particulièrement dans notre région », conclut Lyne Massicotte. 

La CSN revendique un réseau vraiment public  

« Vraiment public », ce que prône le vice-président de la CSN et responsable de la campagne, M. David Bergeron-Cyr. Selon lui, le secteur privé n'est pas la solution optimale, mais plutôt un concurrent direct du système public. 

M. Bergeron souligne l'importance des conditions de travail, qui ne se limitent pas seulement aux salaires, mais englobent également un environnement propice. Il estime qu'attirer la main-d'œuvre nécessite une vision d'ensemble de la part du gouvernement. « Pour ça, il faut une déprivatisation, une décentralisation, une démocratisation de notre réseau public en santé, en services sociaux », conclut M. Bergeron-Cyr 

Entre autres, les syndicats, se montrent prêts à travailler en collaboration avec le gouvernement afin de trouver des solutions à la crise que connaissent la Côte-Nord et l'Abitibi-Témiscamingue. 

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