Déneigement : des hausses en montagnes russes à Val-d’Or

Publié le 6 sept. 2023 (Mis à jour le 29 avr. 2025)
Lecture : 2 minutes

Pierre-Olivier Poulin

Partagez sur Facebook Partagez sur Twitter Partagez sur LinkedIn

MUNICIPAL – Le difficile contexte économique continue de peser lourd dans les dépenses de la Ville de Val-d’Or. L’année 2023 continue de voir le service du déneigement subir des variations de prix en montagnes russes.

Lors de sa dernière réunion, mardi soir, le conseil municipal a entériné les appels d’offres provenant du privé pour le déneigement des secteurs à l’extérieur du centre urbain.

Celui concernant la portion de Louvicourt a fait un bond de géant dans les coûts, alors que la Ville s’est entendue sur un contrat de 567 902,44$ pour les trois prochaines années (189 300,81$ par hiver). Sur une base annuelle, la valeur de l’entente est 80% plus élevée par rapport à 2022.

Val-d’Or a dû même négocier un tarif à la baisse pour la deuxième et la troisième année de l’accord afin de se donner un répit financier. La hausse des salaires, du prix de l’essence et les déplacements vers Louvicourt expliquent cette montée en flèche.

«C’est une augmentation des coûts qui va nous forcer à ajuster notre budget et on devra en prendre compte pour l’année 2024. On ne s’attendait pas à des hausses aussi importantes pour certains secteurs. Ça va être quelque chose de gros à évaluer, mais on a maintenant des chiffres tangibles», explique la conseillère municipale, Lisyane Morin.

Dans les autres contrats octroyés, la partie sud-ouest (Lemoine) a vu les coûts monter d’environ 40% par année. En contrepartie, la partie au nord de la voie ferrée n’a subi qu’une hausse de 2%, tandis que celle au sud-est verra le prix être légèrement diminué.

Le triennal au lieu du annuel

À l’instar du contrat pour Louvicourt, les trois autres appels d’offres seront d’une durée de trois ans. Il s’agit d’un premier essai d’un plan triennal concernant le déneigement. Auparavant, on arrangeait les contrats sur une base annuelle. Une façon de faire que souhaite mettre en place la Ville pour se donner de la stabilité.

«En faisant ça, ça veut dire qu’on a fixé un prix pour les trois prochaines années. Nous n’aurons plus de surprise, d’année en année. On est capable de mieux voir certaines dépenses plus à l’avance. Ça va aussi aider les entrepreneurs qui ont des contrats en stabilisant leurs équipes», affirme Mme Morin.

Celle-ci se désole toutefois que tous les appels d’offres n’ont attiré qu’une seule entreprise. «C’est décevant, ne cache pas la conseillère municipale, et ce n’est pas ce qu’on souhaite. On souhaite qu’il y ait de la demande. Quand on fait des appels par invitation, on veut toujours faire appel au plus grand nombre d’entreprises possible».