Denise Lavallée évoque une « cicatrice importante »

  • Publié le 16 mars 2023 (Mis à jour le 29 avr. 2025)
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Hugo Saez

Ancienne coordinatrice de Ville et villages en santé et présidente du comité du Vieux-Noranda, Denise Lavallée a fait savoir qu’elle émettait des doutes quant à la pertinence des décisions prises par le ministère des Affaires municipales et de l'Habitation.

« Ça va être un tournant important. C’est un petit peu comme lorsque l’on vit un incendie : il y aura un avant et un après », constate Denise Lavallée. Interrogée en réaction aux annonces gouvernementales, cette dernière regrette le manque d’options posées sur la table, qui auraient pu éviter d’en arriver jusque-là. « Il y aurait eu encore à faire. Je suis un peu surprise que l’on annonce la mise en place d’une zone tampon sans qu’il y ait eu d’autres démarches. En ce qui me concerne, j’ai des hésitations. Nous avons posé des questions qui sont restées sans réponses. Il y a une confusion importante concernant la norme de l’arsenic », met-elle en évidence. 

Selon Denise Lavallée, des études sur la question des poussières intérieures sur les murs et greniers, la décontamination des maisons, la mise en place d’échangeurs d’air ou encore l’établissement d’un programme de restauration des maisons concernées sont autant de mesures qui auraient eu le mérite d’être discutées un peu plus en profondeur. De son point de vue, c’est inévitablement l’ouverture d’un nouveau chapitre qui s’inscrit dans l’histoire du plus vieux quartier de la ville, qui se caractérise par l’existence d’une communauté à part entière, unie par un lien culturel d’envergure et qui bénéficie d’une certaine proximité. « Ça va faire mal au cœur à tous les citoyens de la ville, surtout quand on a à l’idée que l’on aurait pu faire autrement. Peut-être qu’avec les années cela va s’avérer être une bonne chose, mais l’on ne m’a pas convaincu pour le moment », précise-t-elle avec scepticisme.  

Garantir un accompagnement 

Désormais, celle qui est habituée à sillonner les rues du quartier du Vieux-Noranda pour prendre le pouls directement auprès des habitants tient à insister sur la nécessité d’orienter les ménages concernés dans un futur proche. « Il y a des gens qui sont contents, qui ne sont pas inquiets et qui considèrent ça comme une opportunité. Ce qui compte dorénavant, c’est de s’assurer que les citoyens concernés puissent avoir des mesures d’accompagnement pour juger de la valeur des options qui leur seront offertes. C’est un enjeu sur le plan local », avance Denise Lavallée. 

 

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