Développement de l’industrie minière : déception pour l’AEMQ

  • Publié le 11 oct. 2023 (Mis à jour le 23 mai 2025)
  • Lecture : 2 minutes
Ian-Thomas Bélanger

L’Association de l’Exploration Minière du Québec soutient que la consultation publique sur le développement de l’activité minière au Québec a raté sa cible en ce qui concerne un rapprochement possible entre les divers intervenants concernés.

L’AEMQ soutient que les consultations n’ont pas réussi à harmoniser le regard sur le développement de l’activité minière dans la province.

« Nous constatons une occasion manquée de rectifier plusieurs années de discours alarmistes et non fondés entourant les activités d'exploration. Malheureusement, plutôt que de favoriser un dialogue constructif, cette démarche semble cristalliser les positions existantes », a affirmé l’association en réaction au rapport de la démarche participative sur le développement harmonieux de l'activité minière au Québec. «

 Au cours des dernières décennies, les informations concernant les activités minières, en particulier celles liées à l'exploration, ont largement été influencées par les perspectives défavorables émanant des groupes opposés à l'industrie minière. Le discours dominant ainsi que les solutions avancées lors des consultations sont teintées d'idées préconçues envers le secteur minier. Cela aurait pourtant dû constituer une opportunité de rectifier les perceptions et informations erronées reposant sur des généralisations plutôt que sur des faits et des données scientifiques rigoureuses », soutient l’AEMQ dans un communiqué envoyé aux médias.

L’AEMQ mentionne également que les aires protégées ne sont pas dans la ligne de mire des compagnies d’exploration qui cherchent de nouveaux gisements, principalement parce que les régions qui comportent le plus de claims miniers sont celles dont les superficies s’approchent de la limite de 30% d’aires protégées, comme prévu par le gouvernement du Québec pour 2030.

L’AEMQ maintient cependant que les régions plus au sud, où il y a moins d’exploration, n’enregistrent toujours pas les mêmes niveaux de protection.  

Un compromis qui aurait été possible selon le président de l’AEMQ 

« C’était une bonne occasion de présenter un portrait juste de la situation de l’exploration minière, mais, malheureusement, les perceptions ont supplanté les faits en ce qui concerne les enjeux du secteur minier », a commenté le directeur-général de l’Association de l’Exploration Minière du Québec, Guy Bourgeois.

« On constate, dans l’exercice, que les positions étaient déjà cristallisées. On se ramasse donc avec le constat présent. On se retrouve ainsi avec le fardeau de poursuivre les choses dans une perspective d’affrontement plutôt que d’harmonisation », ajoute le président.

« Il y a de l’espoir pour un rapprochement possible. Il faut que les gens puissent échanger et savoir ce qui se passe dans le milieu. C’est ce qu’on encourage d’ailleurs à l’AEMQ. Cependant, il faut se baser sur les faits et non les croyances pour pouvoir avancer ensemble pour assurer autant le développement des nouveaux gisements que la sécurité et la préservation des acquis des gens qui pourraient être touchés par ces divers projets », conclut Guy Bourgeois.

Rappelons que le rapport sur la démarche participative sur le développement harmonieux de l'activité minière au Québec est une initiative du ministère des Ressources naturelles et des Fôrets, qui cherchait à recueillir les commentaires des municipalités, des communautés autochtones, des compagnies d’exploration ainsi que des regroupements de protections de l’environnement, pour ne nommer que ceux-ci. 

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