Exploration minière : vers un cycle au ralenti

  • Publié le 22 oct. 2024 (Mis à jour le 23 mai 2025)
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Le directeur général de l’Association de l’Exploration Minière du Québec, Alain Poirier, reconnait que la recherche de financement pour les projets d’exploration demeure plus difficile malgré la hausse importante du prix de l’or. 

 « Le monde de l’exploration minière fonctionne par cycle. On a connu d’excellentes années entre 2018 et 2023, alors que les années 2013 à 2018 étaient beaucoup plus difficiles. On doit avouer qu’il est plus difficile de trouver du financement pour les projets d’exploration depuis le début de 2024. On s’attend cependant à ce que ça reparte pour l’or dès l’année prochaine », a commenté Alain Poirier, en expliquant qu’il s’agit d’un cycle normal dans l’industrie. « L’accès aux capitaux est moins là, mais si le prix de l’or continue de monter, l’intérêt des investisseurs pourrait revenir en force. » Selon l’AEMQ, le tiers des 17 nouvelles mines découvertes au cours des 20 dernières années se retrouvent près d’anciennes mines déjà exploitées par le passé. C’est le cas, par exemple de la mine Odyssey, située près de la mine Canadian Malartic. « Le défi qu’on a, dans le milieu de l’exploration, est que l’on connait déjà le premier kilomètre du sous-sol, mais pas en dessous de ça. Ainsi, ça coûte plus cher d’explorer, mais ce sont souvent les compagnies d’exploration qui s’occupent de faire connaître ces nouveaux gisements-là », poursuit Alain Poirier. En ce qui concerne les compagnies spécialisées dans le forage, ce dernier reconnaît que ces entreprises, comme Orbit-Garant et RJLL, ont les reins assez solides pour passer au travers des années de vaches maigres. « Ces gens-là connaissent bien les cycles d’exploration », reconnait Alain Poirier.  

  

Le cuivre à la rescousse 

Le directeur général de l’AEMQ soutient toutefois que beaucoup de projets d’exploration, non nécessairement liés à l’or ou au lithium, connaissent une certaine stabilité en ce qui concerne le maintien des activités « Il ne faut pas oublier non plus que l’exploration pour le cuivre et les terres rares se poursuit. On peut penser aux projets de Doré Copper (Chibougamau) et Quebec Copper (Lebel-sur-Quévillon) par exemple. On va avoir besoin de cuivre, d’une façon ou d’une autre, au cours des prochaines années. La recherche pour l’or était d’environ de 70% l’an dernier pour descendre cette année à environ 60%. Cependant, les projets de recherche pour le cuivre et autres métaux de base se maintiennent à 15, 20% des projets d’exploration minière », conclut Alain Poirier.           

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