Feux de forêt : il plaide coupable à 14 chefs d’accusation

  • Publié le 17 janv. 2024 (Mis à jour le 29 avr. 2025)
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Michel Ducas

Un homme de 38 ans, Brian Paré, a plaidé coupable mardi au palais de justice de Chibougamau, à 14 chefs d’accusation en lien avec les feux de forêt qui ont forcé notamment l’évacuation de 500 résidences à Chapais, l’été dernier. 

Selon un article de la Presse canadienne publié dans Le Devoir, Paré faisait face à 13 chefs d’accusation d’incendie criminel, et à un chef d’incendie criminel avec mépris de la vie humaine.  Les incendies qu’il a avoué avoir allumé ont brûlé plusieurs centaines d’hectares de forêt, en plus de forcer l’évacuation de 500 résidents de Chapais, le 31 mai dernier. 

C’est la procureure du Ministère public, Me Marie-Philippe Charon, qui a présenté la preuve lundi, devant le tribunal, rappelant que les résidents n’ont pu réintégrer leur domicile que le 3 juin suivant.  L’incendie le plus dévastateur allumé par l’accusé est celui du Lac Cavan, qui au total a brûlé près de 900 ha de forêt.   

Pas de contestation 

À l’origine, Brian Paré était considéré comme un témoin important dans une vague de cinq incendies allumés entre le 31 mai et le 1er juin, des incendies qui, selon les autorités, ne pouvaient pas avoir de cause naturelle.  À cette époque, la Société de prévention des forêts contre le feu (SOPFEU) avait interdit les feux à ciel ouvert dans le secteur, en raison du temps sec.  Paré avait été aperçu dans les parages de l’un des incendies, et sa page Facebook contenait des messages affirmant que le gouvernement allumait délibérément des incendies de forêt pour accréditer sa thèse sur les changements climatiques. 

L’homme a finalement été arrêté le 7 septembre, et lors de l’interrogatoire, il a avoué avoir allumé neuf incendies, toujours selon la preuve de la Couronne, affirmant qu’il faisait des tests pour savoir si la forêt était sèche.  Il a aussitôt été placé en détention.  Les policiers sont retournés le voir en octobre, et il a alors avoué avoir allumé cinq autres feux.  L’accusé a été peu loquace lors de la comparution, se contentant de répondre par l’affirmative aux questions du juge Jean-François Poirier. 

Me Charron a donc demandé la confection d’un rapport pré-sentenciel avant l’établissement de la peine à infliger à Paré.  « Je peux vous assurer cependant que ce sera une peine d’emprisonnement, a confirmé Me Marianne Girard, du DPCP, en entrevue au Citoyen.  Nous devons rencontrer des victimes pour qu’elles témoignent des préjudices encourus par les actions de M. Paré.  Et ces victimes, ce ne sont pas que les citoyens de Chapais qui ont été évacués.  On parle aussi de la SOPFEU et de l’armée, notamment. » 

Paré demeure donc détenu entretemps, le rapport pré-sentenciel ayant été demandé pour le 22 avril prochain.  Deux autres accusations en lien avec des introductions par effraction ont été aussi suspendues de façon conditionnelle. 

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