Gregory Charles : de passage en Abitibi-Témiscamingue

  • Publié le 11 janv. 2024 (Mis à jour le 29 avr. 2025)
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Chloe Pronovost

Une voix, 10 doigts, c’est un voyage immersif au coeur des 35 ans de carrière de ce musicien de renom. 

« Quand je pense que j’ai franchi le cap des 35 ans de carrière, je me sens satisfait, surpris et énergisé. Quand je dis satisfait, c’est que je ne me rappelle pas vraiment d’avoir fait un choix de carrière. Je me rappelle qu’il y avait plein d’affaires qui m’intéressaient, alors je suis satisfait parce que c’est effectivement un choix de carrière qui m’a rendu heureux et qui m’a rendu utile. Je pense que ça m’a permis de déployer plusieurs de mes habiletés et de mes intérêts. Je suis surpris, parce que je suis un admirateur des artistes et un étudiant de l’histoire du show-business et de la musique et que de durer dans ce domaine-là ce n’est pas si évident. Ensuite, énergisé, parce que je n’ai pas l’impression d’avoir fini, je suis encore super intéressé par ce que je fais, très intéressé à maîtriser davantage les choses que je connais déjà et à apprendre davantage les choses que je ne connais pas. Je veux trouver de nouvelles façons de pousser mes habilités et mes intérêts plus loin. Je veux trouver de nouvelles façons de divertir un public, qui, pendant mes 35 ans de carrière, a lui aussi évolué, changé et s’est intéressé à plein d’autres affaires », raconte avec passion et conviction Gregory Charles lors d’une entrevue accordée au Journal Le Citoyen.  

Une inspiration maternelle 

35 ans de carrière ça se fête et ça se souligne. Gregory confie que plusieurs artistes qui l’inspirent, tels que Michel Rivard, imaginent diverses façons de souligner cet évènement dans un parcours artistique. Gregory s’est penché sur la question et a trouvé une manière bien à lui de célébrer cet accomplissement.

« Quand je suis arrivé à 35, j’ai pensé à toutes les choses qui étaient possibles de faire. Je connais plein d’artistes qui sont rendus à 50 que j’admire énormément et qui sont en consolidation de tout ce qu’ils ont fait durant leur carrière. J’y ai pensé de faire quelque chose qui était dans la consolidation, c’est-à-dire de refaire quelque chose de semblable à ce que j’avais déjà fait dans le passé. Mais je me suis dit que je n’étais pas rendu à 50 et que je n’avais pas fini de créer. J’ai pensé à des formules que je n’avais pas vraiment explorées et la formule proposée avec Une voix, 10 doigts c’est une formule en solo avec un piano, avec un jeu que je n’avais pas joué depuis que je suis petit. Quand j’étais petit, ma mère m’organisait des spectacles. Dans mon premier été, elle m’avait organisé 88 spectacles dans des salles paroissiales, des hôpitaux, des salons funéraires, des centres d’achats. J’avais des shows partout et ma mère animait les spectacles. Ma mère après chacun des spectacles, après avoir entendu les applaudissements, elle me disait toujours '' Regarde ce que tu es capable de faire avec seulement une voix et 10 doigts''. Ça m’a évidemment inspiré le nom de ma tournée. »  

Gregory : le raconteur 

Ce que Gregory propose pour ce spectacle c’est un enchaînement de chansons marquantes dans son parcours parsemé d’anecdotes entourant son expérience personnelle de ces mêmes pièces.

« Je raconte des histoires sur ma propre carrière, mais aussi sur ce que je connais le mieux c’est-à-dire la musique, les musiciens et les artistes. En préparant ce spectacle-là, je me suis rendu compte à quel point, sans être prétentieux, les artistes j’en connais beaucoup, pas juste pour avoir lu leur histoire et appris leur musique, j’en connais beaucoup pour avoir travaillé avec eux, c’est ça qui a été ma surprise incroyable. J’ai fait de la tournée avec Michel Rivard, j’ai fait de la télé et de la radio avec Jean-Pierre Ferland, j’ai fait des shows avec Gilles Vigneault, j’ai fait de la tournée à travers le monde avec Céline, j’ai accompagné Aretha Franklin, j’ai joué avec Barbara Streisand, les Rolling Stones, j’ai travaillé avec Paul McCartney, Stevie Wonder, alors en faisant le tour j’ai découvert que j’avais fait pas mal d’affaires qui étaient intéressantes à raconter. En fin de compte, Une voix, 10 doigts c’est peut-être le meilleur show que j’ai fait de ma vie, il est surprenant, je vois les gens passer du rire aux larmes », ajoute fièrement l’artiste.

Gregory Charles révèle également que c’est sa fille et sa femme qui l’ont convaincu d’ajouter cette touche personnelle à cette tournée anniversaire.  

Des retrouvailles avec l’Abitibi-Témiscamingue 

Amoureux de la région témiscabitibienne, Gregory Charles se réjouit à l’idée de venir à la rencontre du public à Rouyn-Noranda, Val-d’Or, Amos et La Sarre respectivement les 24, 25, 26 et 27 janvier prochain. De sa tendre enfance, jusqu’à plus récemment, le chanteur cumule maintes histoires et anecdotes vécues sur le territoire.

« Les gens qui me connaissent savent le lien que j’ai avec l’Abitibi. J’ai commencé à aller en Abitibi pour la musique quand j’étais enfant, j’allais au Mont-Vidéo, j’ai fait des camps musicaux. J’ai plein d’amis là-bas. J’ai déjà travaillé chez Morasse Poutine pendant l’été. J’ai déjà habité quelque temps à d’Alembert. J’ai des souvenirs mémorables de mes shows à toute période de l’année en Abitibi. Show qui ne commence pas de neige dehors et qui, à la fin, on cherche nos voitures parce qu’elles sont complètement ensevelies. Quand j’ai fait les Débrouillards autrefois j’ai dû faire une quinzaine de reportages dans les mines. Mais le monde surtout ! Dans chacune des villes, j’adore l’accueil », conclue avec passion Gregory Charles.

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