Itinérance : Val-d’Or aura son nouveau centre de jour

  • Publié le 13 nov. 2023 (Mis à jour le 29 avr. 2025)
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Pierre-Olivier Poulin

ITINÉRANCE – Demandé par la Ville de Val-d’Or pour atténuer le phénomène de l’itinérance, le nouveau centre de jour verra le jour. L’initiative ira de l’avant à la suite d’une aide financière supplémentaire de 413 000$ pour l’ensemble de l’Abitibi-Témiscamingue.

Pouvant servir d’endroit pour passer la nuit, le Centre de jour de La Piaule, situé dans l’ancien magasin Superclub Vidéotron, pourra maintenant offrir des services de réintégration sociale, durant la matinée. 

Les occupants de l’endroit pourront rencontrer une intervenante et éviter d’être laissés à eux-mêmes dans les rues du centre-ville, durant la journée. L’aide financière bonifiera l’organisme La maison du Soleil levant de Rouyn-Noranda, qui aura accès à plus de lits pour les personnes sans logement. 

«Je pense qu’on fait un pas dans la bonne direction. On reste à l’écoute s’il y a des besoins additionnels. L’itinérance est une problématique humaine qui requiert beaucoup de doigté et d’attention. On va faire tout ce qui s’impose pour permettre aux gens de sortir le mieux possible de ce contexte», juge le ministre du Travail et ministre responsable de l’Abitibi-Témiscamingue, Jean Boulet. 

Le nouveau centre de jour faisait partie des revendications de la mairesse de Val-d’Or, Céline Brindamour, lorsqu’elle avait interpellé le ministre de la Sécurité publique, François Bonnardel, pour mieux faire face à l’itinérance, le printemps dernier. Rien ne se règlera du jour au lendemain, mais la cohabitation entre les utilisateurs du centre-ville et ces personnes fragilisées y trouvera un peu plus son compte. 

«Lors de l’après-midi, ces gens pourront atterrir au centre de répit Chez Willie s’ils en ont besoin. On commence à couvrir une bonne partie de la journée. Dans les semaines et les mois à venir, on va constater l’amélioration de la cohabitation», avance la première magistrate. 

Par le logement 

Signe que le phénomène de l’itinérance est complexe et doit être attaqué sur des fronts multiples, le président du conseil d’administration de La Piaule, Stéphane Grenier, estime que l’ajout de services au centre de jour ne fera pas de magie sur le long terme. 

Celui-ci pense qu’à moins de faire des logements pour sortir le monde de la rue, le centre de jour devient davantage un facteur de maintien de l’itinérance, au lieu d’être un moyen concret de s’en sortir.  

Citant un manque de fonds de démarrage pour réaliser des études de préfaisabilité et un coût médian du loyer trop bas à Val-d’Or, M. Grenier pense que le nouveau programme d’habitation communautaire est inefficace pour des endroits comme l’Abitibi-Témiscamingue. 

«Pour sortir les gens de la rue, ça prend des logements abordables. Tout le monde le sait, il y en a plus à Val-d’Or. Une chambre se loue entre 700 et 800$ par mois. Le chèque d’aide sociale est en dessous de ça. On veut bien aider les itinérants à s’en sortir, mais on n’est pas des magiciens», défend-il.  

Le financement couvrira les opérations pour la prochaine année, précise Stéphane Grenier. 

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