L’accès à Kitcisakik fermé

  • Publié le 15 avr. 2024 (Mis à jour le 29 avr. 2025)
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Michel Ducas

La dispute qui oppose un groupe d’anciens chefs de Kitcisakik au conseil de bande actuel a monté d’un cran ce lundi.  Le groupe bloque l’accès à la communauté via la route 117 pour mettre de la pression sur le chef, Régis Penosway.  

Le groupe, mené par l’ex-cheffe Adrienne Anichinapeo, s’était rendu à la fin mars à Ottawa afin de rencontrer la ministre des Services aux Autochtones, Patty Hajdu.  Le groupe a profité de son passage dans la capitale pour tenir une conférence de presse en vue de dénoncer les agissements du conseil de bande actuel.  « Propos misogynes, sexisme, favoritisme, abus de pouvoir, contrats octroyés sans appel d’offres, népotisme, conflits d’intérêts, concentration des pouvoirs dans les mains du chef, mise en péril des données informatiques de la communauté, décisions arbitraires, manque de transparence, entrave dans les enquêtes, harcèlement et intimidation, manipulation, négligence », avait alors indiqué Mme Anichinapeo. 

Une résolution 

Depuis ce temps, les ex-chefs, appuyés par la directrice générale de la communauté, Doris Papatie, ont fait parvenir, le 8 avril dernier, une proposition de résolution restaurant les pouvoirs de gestion qui avaient été retirés à la DG, notamment en matière de ressources humaines.  Les ex-chefs demandent également que les budgets pour l’éducation soient gérés séparément, par un comité indépendant du Conseil de bande. 

Le 13 avril, la délégation des ex-chefs a tenu des rencontres à Québec avec le ministre Ian Lafrenière et avec la section québécoise de Services aux Autochtones Canada, sans succès.  La même semaine, le Conseil de bande s’est lui aussi rendu à Québec pour le dossier des incendies du dépanneur et du bureau municipal.  Selon Mme Anichinapeo, le Conseil aurait « omis volontairement » d’avertir la seule femme conseillère élue. 

« Puisque le ministère fédéral refuse de s’ingérer dans les décisions des Conseils de bande du Canada, et devant cette nouvelle preuve d’exclusion de la conseillère élue, le groupe n’a d’autres choix que de mettre de la pression sur leurs élus en bloquant l’accès à la communauté à tous les travailleurs qui arrivent de l’extérieur », indique Mme Anichinapeo, qui affirme que le groupe fait ce geste « en pensant à leurs enfants et petits-enfants, et à toutes les femmes de la communauté. Ils (les ex-chefs) veulent leur assurer un avenir meilleur en obligeant le chef et son conseil à protéger les conditions de travail du personnel de l’éducation et tous les projets, actuels et à venir, qui sont porteurs d’espoir pour leur communauté, dont le campus de l’éducation. » 

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