Le PQ presse Québec d’armer les constables routiers

Des contrôleurs routiers.

Photo gracieuseté.
Des contrôleurs routiers. Photo gracieuseté.

Le Parti québécois a réclamé, le 26 septembre à Québec, que les constables du contrôle routier soient dotés d’armes et puissent reprendre les interceptions sur les routes, suspendues depuis près de 7 mois à la suite d’une décision du Tribunal administratif du travail.

Le député péquiste Joël Arseneau, porte-parole en transport et en sécurité publique, a dénoncé l’inaction du gouvernement. Selon lui, cette situation « a laissé s’installer un véritable Far West sur nos routes ». Il a rappelé que la suspension des interceptions entraîne des risques accrus pour la sécurité routière et des coûts supplémentaires pour l’État.

En conférence de presse, tenue mardi lors d’une visite d’un poste de contrôle routier, M. Arseneau a indiqué qu’un gouvernement dirigé par son parti corrigerait rapidement la situation. « Il faut armer dès maintenant les constables et leur permettre de reprendre leur travail d’interception des chauffeurs qui ne respectent pas les lois », a-t-il déclaré.

Un “Far West” routier depuis mars

Le député a souligné que, depuis le 6 mars, date de l’interdiction imposée par le Tribunal administratif du travail, aucun camion n’a été intercepté sur les routes du Québec. Il estime que cette paralysie a contribué à la hausse des accidents et à des pertes de revenus pour l’État.

Arseneau était accompagné de plusieurs représentants des constables du contrôle routier, qui ont appuyé sa demande et réitéré l’importance de reprendre les opérations pour assurer la sécurité du réseau routier.

Le porte-parole du Parti Québécois en Transport et en Sécurité publique, Joël Arseneau a expliqué qu’« on envoie le personnel de Contrôle Routier Québec (CRQ) avec un équipement insuffisant faire des interventions dangereuses sur lesquelles on n’accepterait jamais d’envoyer un policier ou une policière sans l’arme de service et sans formation adéquate ».

Sept mois d’inaction gouvernementale selon le PQ

« Les contrôleurs ne peuvent plus faire ce pour quoi on les a embauchés : assurer la sécurité de nos routes et des automobilistes. Aujourd’hui, près de 7 mois ont passé, 7 mois où le gouvernement n’a strictement rien fait et refuse toujours d’armer les contrôleurs pour les renvoyer sur la route. Si le premier ministre croit vraiment, comme il le prétend, que la sécurité des citoyens est une des responsabilités centrales de tous les gouvernements, il doit prendre dès maintenant la décision d’équiper comme il se doit les constables pour qu’ils retournent sur la route », a-t-il ajouté.

Huit millions perdus et des routes fragilisées

Le porte-parole péquiste souligne le bilan des 7 derniers mois : « on a perdu au moins 8 millions de dollars en infractions parce que des pommes pourries passent devant les postes de contrôle sachant qu’on ne les arrêtera pas. On endommage les routes prématurément parce que les charges ne peuvent plus être contrôlées efficacement, et ce en toute impunité et aux frais des contribuables ».

« [On] est témoins d’accidents intolérables, déplorables et évitables parce qu’on applique plus nos lois sur les routes. »

Ce dernier a visité ce mardi un poste de contrôle routier et espère que la visite qu’ont également faite hier les ministres de la Sécurité publique et des Transports ouvrira les yeux à la CAQ.

Il témoigne qu’il a parlé aux contrôleurs qui lui ont « rapporté les dangers auxquels ils faisaient face avant le 6 mars ainsi que ceux qu’ils vivent quotidiennement ».

Des contrôleurs cantonnés aux postes de contrôle

« Je ne vois pas comment le gouvernement peut tolérer plus longtemps que des gens formés et dévoués demeurent cantonnés aux postes de contrôle, incertains sur leur avenir et surtout, incertains quant à la sécurité des routes qu’ils doivent en principe surveiller. En ne faisant rien pour les ramener sur la route, le gouvernement laisse des véhicules mal entretenus et conduits par des personnes non qualifiées circuler parmi la population » conclut-il.

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