Les enseignants du SEJAT souhaitent plus de temps pour enseigner

Publié le 22 janv. 2025 (Mis à jour le 3 juin 2025)
Lecture : 2 minutes

Zachary Desrosiers

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L’automne dernier, une consultation auprès de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) a démontré que les enseignants souhaitent avoir des changements au niveau des pratiques d’apprentissages afin de consacrer davantage de temps à l'enseignement.

Dans la région, il s’agit de 466 éducateurs de la Jamésie et de l'Abitibi-Témiscamingue (SEJAT) qui ont participé à cette consultation qui veux faire passer de trois à deux bulletins par année pour les élèves, notamment. Selon la vice-présidente du SEJAT, Marie-Millie Dessureault, les résultats de cette consultation sont sans appel. « Nos enseignants déplorent la place considérable que l'évaluation des apprentissages occupe dans leur quotidien, au détriment du temps d'enseignement. Cette réalité, clairement exprimée dans cette consultation, montre l'urgence d'agir », affirme-t-elle.

Des chiffres convaincants

Dans un communiqué envoyé par la FSE-CSQ, les enseignants de la région souhaitent en majorité apporter des changements. Voici les détails en quelques chiffres;

70 % des enseignants considèrent que le temps consacré à l'évaluation nuit aux apprentissages.

93 % sont favorables à une réduction du nombre de bulletins à deux par année.

Parmi ceux-ci, 53 % souhaitent que la première communication soit reportée à la mi-novembre.

La question du temps d’enseignement est un enjeu récurrent. Lors des dernières négociations, les enseignants avaient signalé perdre environ 37 % du temps en classe en raison de la composition et de la gestion des groupes. En ajoutant le temps consacré aux évaluations, il devient clair que l’enseignement souffre d’un manque de priorité. « L’évaluation doit retrouver tout son sens et redevenir un outil au service des apprentissages, pour attester de la maîtrise des contenus des programmes, et non pour alimenter des colonnes de statistiques », a souligné Mme Dessureault.

En passant à deux bulletins par année, les enseignants estiment qu’ils auraient davantage de temps pour se consacrer à l’enseignement et ainsi favoriser la réussite des élèves. Cela permettrait également de réduire l’anxiété chez les élèves, comme observé lors de la pandémie. Enfin, les parents disposeraient d’un portrait plus précis et complet du cheminement scolaire de leurs enfants.

Une pétition signée par plus de 21 000 enseignants a déjà réclamé une réforme des pratiques d’évaluation.