Lithium : «le Canada a de vrais avantages» – Justin Trudeau

  • Publié le 3 avr. 2023 (Mis à jour le 29 avr. 2025)
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Pierre-Olivier Poulin

POLITIQUE – Val-d’Or recevait de la grande visite en cette journée de lundi. De passage dans la région, Justin Trudeau a vanté la place de l’Abitibi-Témiscamingue, du Québec et du Canada sur le marché grandissant des métaux stratégiques et critiques, comme le lithium.

Le premier ministre canadien s’est d’abord arrêté au IGA Extra Famille Pelletier, lundi midi, pour une mêlée de presse. Il a par la suite pris la route vers La Corne, où il visitera le Complexe Lithium Amérique du Nord, en après-midi. 

Une semaine après que son gouvernement ait déposé son plus récent budget, M. Trudeau a abordé plusieurs sujets qui touchent les enjeux de la région, notamment l’immigration, la fonderie Horne et l’apport stratégique du lithium témiscabitibien. 

Avec la progression rapide de la technologie et la déstabilisation du monde géopolitique, le chef libéral réitère que les compagnies européennes et mondiales recherchent des pays producteurs avec une meilleure réputation à travers la planète. 

« Les gens ne regardent plus vers la Russie ou la Chine. Ils veulent que ça provienne d’un endroit fiable. C’est ce qu’on a appris avec la pandémie. Les chaînes d’approvisionnement chez des alliés, c’est plus important. Le Canada est aussi réputé pour respecter ses travailleurs, protéger la qualité de vie des communautés et de l’environnement », a clamé le premier ministre. Rappelons que le complexe de Lithium Amérique du Nord de La Corne a débuté officiellement ses activités en mars. L’entreprise, propriété de Sayona, prévoit que la première expédition de concentré de spodumène (lithium) aura lieu dès le mois de juillet. 

Questionné par les journalistes, M. Trudeau est d’avis que pour réussir la transition énergétique, le nombre de mines de lithium, de cobalt devra augmenter à travers le pays. Voulant miser sur la réputation du Canada, le politicien veut rétorquer au Parti conservateur, qui prétend qu’un choix doit être fait entre l’économie et l’environnement. 

« Quand on regarde des endroits avec une forte concentration de compagnies minières comme l’Australie, le Chili ou l’Afrique, le Canada a de vrais avantages. Au Québec, on sait depuis longtemps qu’on peut faire ça ensemble. On va s’assurer que les processus rigoureux d’évaluation soient faits. On reconnait que le besoin existe et on va être là pour combler ces lacunes dans le monde », a avancé Justin Trudeau. 

Pas d’ingérence fédérale 

Présente à la mêlée de presse, la députée d’Abitibi – Baie-James – Nunavik – Eeyou, Sylvie Bérubé, a eu l’occasion d’échanger quelques mots avec le premier ministre canadien après la période de questions.  

N’ayant été mise au courant de la présence de M. Trudeau qu’à la dernière minute, la bloquiste était en attente d’une réponse d’un conseiller en vue d’une rencontre personnelle, notamment sur le transport aérien à Val-d’Or. 

Voulant remettre les pendules à l’heure au sujet des mesures pour baisser le prix de l’épicerie dans les familles et le crédit d’impôt sur les énergies vertes, Mme Bérubé tient mordicus à ce que la gestion des mines de lithium reste dans les mains du Québec. 

« Les minières sont importantes dans ma circonscription. Je sais que les minières travaillent fort pour s’intégrer aux normes environnementales. Il faut dire aux Québécois que le Québec est un modèle à tous les niveaux. Il ne faut pas qu’il y ait d’ingérence du gouvernement canadien. On est aux aguets au Parlement, surtout pour défendre ma circonscription », a déclaré Mme Bérubé.

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