Michel Morin, père de pension depuis 21 saisons

  • Publié le 3 avr. 2023 (Mis à jour le 23 mai 2025)
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Hugo Saez

Entre 1997 et 2014 puis de 2020 à aujourd’hui, Michel Morin a accueilli près d’une douzaine de joueurs chez lui. Une forme de longévité qui fait de lui un symbole au sein des familles de pension depuis la fondation des Huskies de Rouyn-Noranda.

Lorsque tout a commencé, vingt-six ans auparavant, il s’agissait alors d’une décision survenue naturellement. « Je suis un fan de hockey puis j’ai toujours eu un bon contact humain, donc je trouvais ça intéressant. Avec ma conjointe de l’époque on a trouvé ça l’fun donc de fil en aiguille, on a continué », raconte Michel Morin. En revanche, ce dernier rapporte que la passion du hockey ne constitue pas une condition nécessaire pour accomplir les missions d’une famille de pension digne de ce nom, au sein de laquelle le joueur va s’épanouir. Preuve en est, sa conjointe, Sylvie, « ne tripe pas sur le hockey ». 

Une aventure humaine avant tout 

Selon lui, ce sont les valeurs humaines qui sont placées en haut de la pyramide. « L’expérience humaine est importante. Tu développes des liens et avec pratiquement tous les joueurs, nous sommes encore en contact. Par exemple ils me souhaitent ma fête, et vice-versa. C’est comme une deuxième famille pour eux. Dans leur carrière junior, ils passent plus de temps à la maison de pension que dans leur famille », met en avant Michel Morin tout en précisant que la reconnaissance des joueurs et de leur famille est à souligner par la même occasion. 

Parce que derrière chaque joueur se cache une famille, il apparaît également essentiel de nouer des liens forts avec celle-ci. « Souvent quand les jeunes arrivent à la maison pour la première fois et que leurs parents sont en ville, je les invite à la maison pour qu’ils puissent voir l’environnement de leur enfant. Ça les sécurise et les rassure. Puis dès qu’ils viennent en ville pour venir voir un match, on s’arrange toujours pour qu’ils viennent à la maison, on les invite et on essaye aussi de les intégrer », témoigne celui qui est aujourd’hui le père de pension de Benjamin Brunelle et Kyle Hagen. 

« Comme si c’était ton enfant » 

Dans une logique de support et d’encadrement, une famille de pension endosse de nombreuses responsabilités. « Mis à part l’hébergement, c’est sûr qu’il faut les nourrir. À la maison, je demande à ce que les jeunes soient quand même débrouillards. Ce qui fait une bonne famille de pension c’est l’ouverture, la compréhension, la disponibilité », affirme Michel Morin. « Souvent on ne parle pas beaucoup de hockey à la maison. Au contraire on leur change les idées, on les accompagne dans leur processus et leur quotidien. À titre d’exemple Benjamin (Brunelle) suivait son cours de permis cette année, donc on allait se promener en auto avec lui », ajoute ce dernier. De ce fait, être une famille de pension ne se limite pas à l’hébergement d’un joueur. 

Des souvenirs indélébiles 

Parmi la multitude de joueurs qu’il a accueillis à son domicile, deux d’entre eux ont particulièrement marqué Michel Morin. Dans le bon sens du terme, évidemment. « Je ne fais jamais de favoritisme mais c’est sûr qu’il y a deux joueurs qui se sont côtoyés en même temps une année chez moi, qui sont Guillaume Desbiens et Hugo Carpentier. Ça a été deux joueurs marquants, avec qui ça a été super de A à Z. Ils étaient vraiment impliqués avec mes enfants. On a créé de grands liens et l’on se donne encore des nouvelles régulièrement », conte-t-il avec une pointe de nostalgie. 

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Cliché de l’époque où Michel Morin était alors le père de pension de Guillaume Desbiens et Hugo Carpentier, lorsque ses enfants Mikaël et Jonathan étaient encore à la maison.

À ce moment-là, durant la saison 2004-2005, Guillaume Desbiens vivait sa dernière année dans le hockey junior. Hugo Carpentier, quant à lui, connaissait ses premiers pas dans la LHJMQ.

« Je n’ai que de bons souvenirs de tous ceux qui sont passés à la maison. Accueillir quelqu’un à la maison, c’est quelque chose de fantastique. Je le recommande à tout le monde », conclut Michel Morin. 

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