Mines : Québec solidaire réclame des ajustements à la Loi

  • Publié le 23 avr. 2024 (Mis à jour le 29 avr. 2025)
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Michel Ducas

Québec solidaire a présenté lundi matin les grandes lignes de sa vision pour les mines au Québec.  Parmi les grandes lignes de cette vision : plus de pouvoirs sur l’exploration et l’exploitation pour les élus locaux…et la ministre.

Pour QS, les claims miniers et la façon de les distribuer sont devenus un véritable problème.  C’est en ce sens que le parti de gauche demande à ce que la ministre des Ressources naturelles ait plus de pouvoirs.  « La ministre devrait pouvoir retirer des claims aux compagnies qui ne respectent pas certaines règles, de dire la porte-parole dans le dossier des Mines, Alejandra Zaga Mendez, en entrevue avec Le Citoyen.  Soyons clairs : on ne s’oppose pas au développement minier.  Mais on veut éviter aux populations les problèmes d’acceptabilité sociale, comme on en voit actuellement dans le sud du Québec, et même en Abitibi. » 

Hausser les redevances 

Mme Mendez était à Gatineau lundi matin, en face des bureaux du ministère en Outaouais lorsqu’elle a accordé son entrevue au Citoyen.  Cette sortie des Solidaires survient au moment où la ministre Maïté Blanchette-Vézina s’apprête à déposer son projet de loi qui réforme la Loi sur les Mines.  En plus de réclamer qu’elle le dépose rapidement, QS veut aussi que la loi ait plus de dents pour protéger la population.  Ainsi, le parti aimerait voir les redevances être augmentées pour les minières.  « Nous aimerions aussi que ces redevances profitent plus directement aux populations, lance Alejandra Zaga Mendez.  Après tout, les compagnies étrangères empochent les profits de ces exploitations, mais ce sont les populations locales qui restent prises avec les conséquences quand ces compagnies quittent. » 

Quant à savoir si ces redevances devraient être redistribuées directement dans les régions exploitées, la porte-parole de QS a été moins catégorique : « C’est une question qui reste à étudier », dit-elle. 

BAPE obligatoire 

Alexjandra Zaga Mendez réclame aussi que tout projet soit automatiquement soumis au Bureau des audiences publiques sur l’environnement (BAPE).  « On l’a vu avec Northvolt, rappelle-t-elle.  Il faut un véritable dialogue.  Il faut que la voix de la population soit entendue, ce n’est pas toujours le cas présentement.   

Mme Mendez souligne également que les communautés autochtones, souvent impactées par l’exploration minière, aient voix au chapitre.  « C’est établi par la déclaration des Nations-Unies sur les droits des Peuples autochtones, le principe de consultation, dit-elle.  Les redevances doivent leur profiter à eux aussi. »  Même chose pour les municipalités.  « Elles doivent elles aussi être écoutées, croit la porte-parole solidaire.  Elles l’ont déjà revendiqué, en vertu de l’Article 295 de la Loi sur l’aménagement et l’urbanisme.  La Loi sur les mines ne doit plus avoir préséance sur les autres lois. »  

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