Pas d’urgence le soir et la nuit à Témiscaming-Kipawa

  • Publié le 20 mai 2022 (Mis à jour le 29 avr. 2025)
  • Lecture : 3 minutes
Collaboration spéciale

La population devra prendre son mal en patience durant 10 jours, le soir et la nuit, puisque l’urgence de Témiscaming-Kipawa sera fermée. D’autres ruptures pourraient avoir lieu durant la période estivale à quelques endroits dans la région. 

Le bris de service sera effectif du 20 au 30 mai, de 19h30 à 7h le matin. L’annonce a été faite lors du point de presse du Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Abitibi-Témiscamingue (CISSSAT), le 19 mai.  

«Malgré une réorganisation du travail et le déplacement de la main-d’œuvre d’autres centres de santé, nous n’avons pas été en mesure de combler les quarts de travail de cette période, a indiqué Caroline Roy, présidente-directrice générale du CISSSAT. (PDG)  

«Si les gens vivent une situation d’urgence, nous leur demandons d’appeler le 911. Ils seront réorientés vers le Centre de service de Ville-Marie, a-t-elle précisé. Les services d’urgence de jour demeurent ouverts, avec un médecin et des infirmières sur place.» 

Recruter ailleurs 

Cette situation découle directement d’une pénurie d’infirmières pour ce secteur, où il devrait y avoir 11 infirmières. «En ce moment, il y a 3 titulaires présentes. Nous avions de la main-d’œuvre indépendante, présente de façon régulière, mais avec la situation actuelle, certaines infirmières ont annulé leurs engagements, s’est désolée la PDG.  

L’opération charme pour attirer de la main-d’œuvre qualifiée a débuté depuis longtemps, mais la situation demeure critique. «On se mobilise avec des campagnes d’attractivité et de mise en valeur et on regarde pour le recrutement à l’international. On aura des infirmières, mais à l’international, ça ne nous en donnera pas demain. Pour l’instant, on oriente notre main-d’œuvre actuelle vers les milieux les plus en demandes, dont Témiscaming-Kipawa, mais malheureusement pour cette période de 10 jours, on n’a pas réussi à combler», a réitéré Caroline Roy.  

Cette dernière rappelle aussi l’arrivée des horaires d’été et des vacances du personnel en santé, un autre casse-tête pour le réseau. «Nous sommes à planifier les horaires. D’ici les prochaines semaines, il se pourrait que je vous annonce d’autres ruptures de services temporaires et ponctuelles dans la région.»  

S’informer sur notre réseau de la santé 

Comme l’a annoncé le ministère de la Santé et des services sociaux aujourd’hui, la population pourra suivre l’évolution du réseau de la santé de la province ou de sa région grâce à un tableau de bord mis en place dans son Plan santé. L’Abitibi-Témiscamingue y figurera également.  

«Les données seront mises à jour tous les mardis, sauf quelques données sur le personnel de la santé qui sera aux deux semaines, par exemple. C’est facile à comprendre et facile d’accès. La population pourra voir les informations sur les services de première ligne, l’inscription au guichet pour un médecin de famille, les listes d’attente en chirurgie, les services en santé mentale ou en protection de la jeunesse, entre autres», a énuméré  Caroline Roy.  

La région pourra donc comparer les données avec le reste du Québec. «En ce moment, les données sont favorables ici au niveau des délais moyens d’évaluations en protection de la jeunesse et l’attente d’une chirurgie depuis plus d’un an. Mais les données sont défavorables sur le nombre de suivis de soutien à domicile», a-t-elle mentionné.  

En vacances, la Covid? 

La Santé publique régionale envisage l’été avec plus de légèreté, mais prudence, face à la Covid-19.  

«On constate une diminution importante de la transmission depuis plusieurs semaines, avec une tendance à la baisse. Pour une première fois, on a enregistré moins de 100 cas déclarés en laboratoire depuis une semaine. Parfois, on pouvait enregistrer 100 cas par jour, a fait valoir Dre Omobola Sobanjo, médecin-conseil en santé publique de la région.  

Seulement cinq personnes sont hospitalisées depuis la dernière semaine et aucune ne se trouve aux soins intensifs. «On note également une baisse importante des éclosions. On en dénombre seulement trois dans les milieux de vie et milieux de soins et aucune dans les hôpitaux ou les CHSLD. Il n’y a eu aucun nouveau décès depuis deux semaines, s’est-elle réjouie. 

«Il y a beaucoup d’espoir de pouvoir profiter de l’été, malgré la levée de l’obligation du port du masque, sauf dans les lieux comme les hôpitaux, les CHSLD, les transports en communs. Il faut continuer à être prudent», a affirmé Dre Sobanjo.  

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De gauche à droite : Chef Lance Haymond ; Chef Francis Verreault-Paul ; Manon Massé, porte-parole de Québec solidaire en matière de relations avec les Premières Nations ; la directrice générale de l’organisme Eau Secours, Rébecca Pétrin et le président de la Coalition canadienne de la responsabilité nucléaire, Docteur Gordon Edwards. 

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