Plan d’action nordique 2023-2028 : l’Abitibi-Témiscamingue toujours exclue

  • Publié le 19 déc. 2023 (Mis à jour le 29 avr. 2025)
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Michel Ducas

Une kyrielle de ministres de la Coalition avenir Québec se sont rendus à Baie-Comeau, mardi, pour présenter officiellement le nouveau plan d’action nordique 2023-2028.  Au total, Québec injecte plus de 2,6 G$ pour assurer le suivi d’une trentaine d’actions, et entreprendre 45 nouvelles actions en vue de développer le nord du Québec.  Le problème : l’Abitibi-Témiscamingue n’est toujours pas invitée à la danse. 

Les actions visent notamment la connectivité, la reconnaissance des forces du Nord, la vitalité des collectivités et la préservation de l’environnement.  Ces objectifs se matérialisent via des programmes de formation de main-d’œuvre, le développement de l’industrie serricole et de la première et deuxième transformation, le développement des opportunités et les ententes sectorielles.  « Les actions entreprises bénéficient principalement aux résidants au nord du 49e parallèle, au nord du Saguenay-Lac-St-Jean, sur la Côte-Nord et dans le Nord-du-Québec.  « Par contre, toutes les personnes et entreprises intéressées à développer des affaires avec nos régions nordiques vont bénéficier de ce plan d’action », a indiqué la ministre responsable de la Société du Plan Nord, Maïté Blanchette-Vézina.     

Présent à Baie-Comeau, le ministre responsable de la région Nord-du-Québec (et de l’Abitibi-Témiscamingue), Jean Boulet, a évoqué le rôle essentiel du Plan d’action nordique pour le développement du Nord-du-Québec.  « Que de travail accompli sous l’ancien plan d’action, a déclaré Jean Boulet.  On est en train de développer un système de télécommunication efficace dans le secteur Eeyou-Istchee, et en même temps, on est à compléter la deuxième phase de la route Billy-Diamond.  Et il y aura une Phase 3.  Il y a encore plusieurs dossiers sur la table, notamment l’accès à la justice au Nunavik, la venue de vétérinaires et la création de maisons de jeunes.  Le nouveau plan va continuer de jouer un rôle essentiel dans le développement de la région du Nord-du-Québec. »   

Et l’Abitibi-Témiscamingue dans tout ça? 

Le grand absent dans le PAN demeure l’Abitibi-Témiscamingue.  Malgré les liens qui se sont tissés et qui se tissent toujours avec le Nord, le plan ne prévoit rien pour la région.  « Le PAN a un effet de levier qui n’a rien de comparable ailleurs, explique Maïté Blanchette-Vézina.  Mais il fallait tracer une ligne, et on a choisi le 49e parallèle. » 

« Même si elle n’est pas incluse dans le Plan, l’Abitibi-Témiscamingue va en retirer beaucoup », a renchéri Jean Boulet, qui est littéralement assis sur la ligne du 49e parallèle, en raison de ses fonctions.  La présidente du comité, et mairesse de Chibougamau, Manon Cyr, est assise elle aussi entre deux chaises.  « Le développement du Nord bénéficie à l’ensemble du Québec, et l’Abitibi-Témiscamingue est aux premières loges pour en bénéficier, dit-elle.  Mais notre objectif, actuellement, est de faire du Nord-du-Québec un milieu de vie intéressant, et de bénéficier un peu plus pour notre qualité de vie. »    

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