Projet de loi 63 : Maïté Blanchette-Vézina en mode écoute du monde minier valdorien

  • Publié le 27 août 2024 (Mis à jour le 29 avr. 2025)
  • Lecture : 2 minutes
Pierre-Olivier Poulin

MINES – Le domaine minier valdorien a pu entendre les explications de la ministre des Ressources naturelles et des Forêts, Maïté Blanchette-Vézina, concernant le projet de loi 63, qui prévoit modifier la Loi sur les mines. La députée a eu l’occasion de se faire entendre lors d’un déjeuner-conférence de la Chambre de commerce de Val-d‘Or tenu à l’Hôtel Forestel, mardi matin.

Déposé en commission parlementaire d’ici quelques semaines, le projet de loi prévoit notamment d’imposer un BAPE obligatoire à tout nouveau projet minier, d’obliger une garantie financière pour la restauration et de mettre fin aux claims miniers sur des terres privées qui n’ont jamais fait l’objet de travaux d’exploration. 

Le dernier point a été soulevé à plusieurs reprises par les invités présents. Certains pensent qu’enlever cet élément de prévisibilité pourrait créer un obstacle à la croissance minière en Abitibi-Témiscamingue. Du côté de la ministre Blanchette-Vézina, on souhaite répondre à des demandes de meilleure écoute de la part des municipalités.  

Elle ajoute que les terres privées représentent seulement 8% du territoire québécois. De plus, le projet de loi donnera le pouvoir aux MRC de lever cette interdiction, si nécessaire. 

«Pour nous, on voit une réduction mineure, mais qui va permettre d’impliquer les communautés locales et d’ouvrir un dialogue avec l’industrie. C’est important qu’elles comprennent comment travailler et comment se font les choses, tant en exploration qu’en exploitation», justifie Maïté Blanchette-Vézina. 

«L’accès au territoire est l’essence même du développement minier. Si des possibilités sont retirées, cela amène de l’inquiétude à savoir si on va être capable de développer un potentiel minier adéquatement, particulièrement dans la région», avance le directeur général d’Abitibi Geophysics et second vice-président de la Chambre de commerce de Val-d’Or, Sébastien Richard. 

Monde parallèle 

Les différentes consultations sur le développement minier québécois ont laissé un sentiment de monde parallèle chez quelques acteurs locaux. 

Certains d’entre eux, dont le maire de Malartic, Martin Ferron, auraient aimé que l’Abitibi-Témiscamingue soit autant consultée que les régions du sud de la province, moins en contact avec cette industrie. 

«Je crois que ça aurait été bien de partager certaines choses. On parle des terres agricoles qui étaient déjà soustraites, ce qui est correct. Si 90% de nos terres sont publiques, enlever les terres privées ne s’appliquent pas à nous, mais aux gens du sud», pense M. Ferron, qui croit que les projets Canadian Malartic et Odyssey n’auraient pas pu voir le jour dans ces paramètres. 

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