Rita Marchand : un bel héritage pour l’Abitibi-Témiscamingue

  • Publié le 15 janv. 2024 (Mis à jour le 29 avr. 2025)
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Chloe Pronovost

Décédée le 20 novembre 2023, à l’âge de 87 ans, Rita Marchand laisse derrière elle un legs inestimable à l’image de son parcours engagé.

Originaire de Clerval en Abitibi-Ouest, Rita Marchand obtient son diplôme d’infirmière en 1970. Dès lors, elle s’implique dans les activités de son association professionnelle comme membre du Conseil. Elle occupe également diverses fonctions au sein de l’Ordre régional des infirmières et infirmiers de l’Abitibi-Témiscamingue, dont la présidence de 1984 à 2002. Rita a un sens de l’engagement et ne craint pas d’aller au front pour défendre sa profession et ses collègues.

De 1974 à 1990, elle enseigne, dirige des stages et agit à titre de coordonnatrice du département en technique de soins infirmiers au Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue. Durant toutes ces années, elle n’avait qu’un souci : faire de ses étudiants et étudiantes des professionnel.le.s. compétent.e.s qui sauraient donner les meilleurs soins à la population. Jusqu’en 2018, elle agit à titre d’actrice indispensable pour plusieurs causes qui lui tiennent à cœur.

Pour n’en nommer que quelques-unes, Rita participe à l’implantation de la Commission infirmière en Abitibi-Témiscamingue, la réalisation du lieu historique nationale du Dispensaire de la Garde, la création d’une équipe de soins au service d’une maison de soins palliatifs à Rouyn-Noranda, la mise en place du Baccalauréat en perfectionnement en soins infirmiers à l’UQAT, la structuration et la présidence du Regroupement interprofessionnel des intervenants retraités des services de santé de l’Abitibi-Témiscamingue, etc.  

Prix et distinctions 

On dit de Rita Marchand qu’elle a été une infirmière qui a su faire bouger les choses. Son parcours a été parsemé de remises de prix et de distinctions pour souligner son apport à la profession infirmière, mais également son engagement dans la communauté.

Elle reçoit, tout d’abord, en 2003, le prix Reconnaissance particulière de l’Ordre régional des infirmières et infirmiers de l’Abitibi-Témiscamingue pour son importante contribution au développement et à la promotion de la profession.

En 2005, Rita reçoit le Prix Florence, catégorie Engagement communautaire, remis par l’Ordre régional des infirmières et infirmiers de l’Abitibi-Témiscamingue pour sa contribution à l’amélioration de la pratique infirmière en région et pour son implication à la mise en valeur du Dispensaire de la Garde.

En 2008, la Médaille commémorative du 25e anniversaire de l’UQAT est attribuée à Rita Marchand pour sa grande implication au dossier de la formation universitaire des infirmiers et infirmières du territoire.

En 2010, Mme Marchand est nommée lauréate du Prix provincial Hommage pour son empreinte de solidarité, de coopération et d’entraide. 

En 2011, Rita est récipiendaire provinciale du Prix Hommage Aînés, décernée par la Ministre Marguerite Blais à l’Assemblée nationale.

Enfin, en 2018, la femme de conviction, déterminée, enthousiaste et engagée, se voit remettre la Médaille d’argent du Lieutenant-gouverneur pour son engagement bénévole, sa détermination et son dépassement de soi.   

Une femme de cœur 

Impliquée dans sa profession, Rita Marchand a également toujours accordé une importance particulière à sa famille. Sa nièce, Hélène Bilodeau, souligne son implication autant pour ses tantes, son frère, ses neveux, ses nièces, ses frères, ses sœurs, ses parents, etc.

« Rita n’était pas qu’une femme engagée professionnellement. Malgré toutes ces occupations, Rita était aussi une femme de famille. Pour ses neveux et nièces, et probablement pour bien des compagnes de travail, c’était une mentore généreuse, qui savait passer le flambeau entre les générations. C’était aussi une grande voyageuse qui a fait le tour du monde », précise Mme Bilodeau dans un courriel envoyé au Journal Le Citoyen.

Hélène nous confie d’ailleurs que le dernier message que Rita Marchand souhaitait transmettre aux générations futures est : « Il faut faire notre possible pour rendre ce monde meilleur. » 

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