Rouyn-Noranda déploie un vaste plan d’action contre l’itinérance

  • Publié le 4 juill. 2025 (Mis à jour le 4 juill. 2025)
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Photo Unsplash.
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Unis pour faire face aux défis de l’itinérance, des partenaires de Rouyn-Noranda ont lancé, le 4 juillet, un plan d’action estival structuré autour de la prévention, de la concertation et de l’inclusion citoyenne.

Le CISSS de l’Abitibi-Témiscamingue, la Maison du Soleil Levant, la Ville de Rouyn-Noranda, la Sûreté du Québec, la Société de développement commercial (SDC) du centre-ville et la Chambre de commerce et d’industrie de Rouyn-Noranda ont reconduit leur collaboration pour encadrer et améliorer les réponses locales à la précarité urbaine. 

Cette démarche, inscrite dans une dynamique intersectorielle active depuis plusieurs années, s’appuie sur des comités cliniques, stratégiques et de gouvernance, dont les travaux permettent de coordonner les interventions, d’ajuster les ressources et de mieux comprendre les causes profondes de l’itinérance. 

Réactions 

La PDG du CISSS de l’Abitibi-Témiscamingue,  Caroline Roy, estime que « pour répondre aux besoins du milieu, la collaboration entre partenaires est essentielle ». 

De son côté, la mairesse de Rouyn-Noranda,  Diane Dallaire, affirme que « ce plan d’action reflète notre volonté d’agir pour que la ville soit accueillante, sécuritaire et humaine ». 

La directrice générale, Maison du Soleil Levant, Marie-Ève Giroux, considère qu’« on ne peut pas fermer les yeux sur l’itinérance qui prend de nouvelles forme. Avec les partenaires, on agit ensemble, concrètement, pour répondre à la détresse humaine avec dignité, solidarité et lucidité ». 

Quatre axes pour structurer l’action 

Le plan repose sur quatre axes d’intervention : la sensibilisation, le maintien de la concertation, la sécurité et salubrité urbaine, et l’animation du centre-ville.  

Parmi les objectifs, on note la volonté de diriger les personnes en situation d’itinérance vers des services adaptés, de réduire les tensions sociales, de consolider la collaboration entre partenaires et d’augmenter le sentiment de sécurité et de fréquentation au centre-ville. 

Sensibiliser, éduquer et informer 

Pour renforcer la compréhension du phénomène et favoriser une cohabitation apaisée, plusieurs mesures sont mises en œuvre : diffusion de matériel informatif auprès des commerçants, capsules vidéo sur la réalité de l’itinérance, encarts dans les médias locaux et infolettres. 

Il y a aussi la création d’un magazine participatif conçu par des personnes itinérantes en partenariat avec des artistes. Ce dernier sera dévoilé lors de la Nuit des sans-abris à l’automne. 

Une tournée d’intervention en réduction des méfaits est également prévue, avec l’infirmière SIDEP et les travailleurs de rue dans les parcs, ruelles et campements. Des kiosques d’information seront installés dans le quartier piétonnier pour rejoindre les usagers et mieux faire connaître les ressources disponibles. 

Le personnel hospitalier et les services ambulanciers seront aussi sensibilisés. Des rencontres ont lieu pour informer les équipes de l’urgence et du continuum de soins sur l’offre de services destinés aux personnes sans-abri. La Ville s’engage en parallèle à offrir des séances de formation à ses employés municipaux.

Concertation et services pérennes 

Les structures de concertation sont maintenues et renforcées. Le comité clinique voit son mandat élargi : promotion des cliniques mobiles (psychiatrie, médecine familiale), clarification des trajectoires de services, et meilleure diffusion des rôles et responsabilités auprès des intervenants. 

Sur le terrain, l’accent est mis sur la continuité des services d’hébergement d’urgence au Refuge et à la Rue Reilly. Le centre de jour À Cabane est fermé pour l’été, mais rouvrira en septembre. Les partenaires préparent déjà l’hiver, notamment en élaborant un plan de contingence en cas de vague de froid. 

Sécurité, hygiène et implication citoyenne 

Des mesures concrètes sont mises en œuvre pour améliorer la salubrité urbaine : installation de toilettes temporaires (type Fuzio), entretien régulier des blocs sanitaires, nettoyage mécanique des trottoirs, gestion des déchets et diminution des seringues laissées à l’abandon. 

Le programme TAPAJ (Travail alternatif payé à la journée) est intégré à cette logique, en proposant à des personnes en situation d’itinérance de participer à la propreté du centre-ville. Une conférence a été organisée pour former les partenaires municipaux à cette approche. 

La Sûreté du Québec intensifie sa présence au centre-ville avec des patrouilles à pied et à vélo, notamment par l’entremise des cadets. La distribution de trousses de Naloxone est prévue pour les organismes communautaires, afin de prévenir les surdoses. 

Culture et animation pour occuper l’espace 

Pour renforcer le sentiment d’appartenance et favoriser l’occupation positive de l’espace public, une série d’activités estivales est prévue : spectacles gratuits, concerts, médiation culturelle avec les usagers des services en itinérance, installation de pianos publics, et programmation officielle de la rue piétonne. Des appels à projets sont lancés auprès des organismes locaux pour bonifier l’offre. 

Une plateforme événementielle a été activée sur le site de la Ville afin de faciliter l’organisation des activités communautaires. « Ces initiatives participent à redéfinir le vivre-ensemble au centre-ville », soulignent les partenaires. 

Ce plan estival témoigne d’une volonté partagée : mieux accompagner les personnes marginalisées tout en consolidant une vie collective équilibrée. Par des actions concertées, les partenaires souhaitent bâtir une communauté plus inclusive, solidaire et sécuritaire. 

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