Sept producteurs agricoles célèbrent la biodiversité

  • Publié le 11 avr. 2024 (Mis à jour le 23 mai 2025)
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Lucie Charest

Biodiversité – C’était un peu la fête à la ferme Valsy, située à St-Édouard-de-Fabre, aux abords du majestueux lac Témiscamingue le 10 avril. L’endroit était tout indiqué pour dévoiler les impacts des initiatives prises par sept producteurs témiscamiens.

« Le programme « L’agriculture complice de la biodiversité » permettra de faire rayonner, auprès de la population et du milieu agricole, les entreprises agricoles qui contribuent à conserver et améliorer la biodiversité, s’est réjoui Pascal Rheault, président de la Fédération de l’UPA d’Abitibi-Témiscamingue. Nous souhaitons que, grâce à la visibilité offerte, ce programme incite d’autres entreprises agricoles à adopter des pratiques favorables à la biodiversité. » 

Parlons-en de la biodiversité. Qui aurait cru il n’y a pas si longtemps que des producteurs agricoles pouvaient mettre des mesures en place afin de préserver certaines espèces. Cela peut aller encore plus loin.  

Si la protection des bandes riveraines permet, grâce à la plantation de végétaux, de protéger les cours d’eau des sédiments transportés par l’érosion, elle permet aussi aux producteurs agricoles de préserver l’entièreté de leur aire de culture. « La végétalisation des bandes riveraines permet aussi de protéger les sols du gel et des intempéries », a rappelé M. Rheault. 

« Nous assisterons bientôt à des événements similaires dans d’autres MRC de la région »  

– Pascal Rheault

Pratiques à privilégier 

Le programme de valorisation et de reconnaissance « L’agriculture complice de la biodiversité » a été mis sur pied par quatre fédérations régionales de l’UPA, soit celles d’Abitibi-Témiscamingue, du Bas-Saint-Laurent, de la Gaspésie-Les Îles-de-la-Madeleine et de la Capitale-Nationale – Côte-Nord. Près d’une quinzaine de pratiques à privilégier pour favoriser la biodiversité y ont été retenues. 

Parmi celles-ci, notons, l’aménagement de haies boisées, d’îlot boisé, de zones tampons. Des pratiques favorisant la santé et la biodiversité des sols. « Ça peut être l’utilisation d’engrais verts, où l’on met en place des cultures de couverture en intercalaire, a précisé Pascal Rheault. Il s’agit de semer une plante ou un mélange de plantes entre les rangs de cultures annuelles et tel le maïs par exemple. Pendant leur croissance elles couvrent le sol entre les rangs et le gardent aéré. »  

Valorisation et rayonnement 

Les premières fermes de l’Abitibi-Témiscamingue ayant été reconnues complices de la biodiversité sont Temisca Ranch, Ferme Lunick, Ferme Bergeroy, Ferme Temiscamienne, Ferme Chamroy, Nordvie et la Ferme Valsy, hôtesse de ce premier événement. Selon Pascal Rheault, d’autres fermes de la région sont déjà en processus de soumettre leur dossier au programme. « Nous assisterons bientôt à des événements similaires dans d’autres MRC de la région, a-t-il conclu. Ce programme vise à sensibiliser les producteurs, mais aussi à ce que leurs efforts et l’énergie investis dans la biodiversité soient connus et ait un plus grand rayonnement dans les communautés. » 

Une trentaine de personnes étaient présentes à l’événement tenu à St-Édouard-de-Fabre. Parmi celles-ci de trouvaient des représentants de différentes instances liées à l’agriculture et à l’environnement tels la Financière agricole, le MAPAQ, l’Organisme du bassin versant du Témiscamingue. 

« L’agriculture complice de la biodiversité » est un programme inscrit au Plan d’agriculture durable du gouvernement du Québec. Le projet est financé par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec dans le cadre du programme Prime-Vert. 

Image
Sylvain Baril, copropriétaire de la ferme Valsy, ferme hôte de l’événement.

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