C’est grâce aux efforts du député caquiste Daniel Bernard et au soutien financier des Fonds de recherche du Québec – Santé (FRQS) que la citoyenne rouynorandienne, Stéphanie Alain, aura enfin accès à un traitement expérimental calgarien pour espérer vaincre son sarcome alvéolaire considéré, jusqu’à présent, incurable.

Il n’était pas question pour la patiente et son député de se résigner à un refus d’appui financier de la RAMQ. Ce traitement expérimental à Calgary représente pour Stéphanie Alain son seul espoir de survie.

« Même si le dossier était en révision à la RAMQ, les chances qu’il soit accepté étaient faibles, parce que la loi ne permet pas à la RAMQ de contribuer à un traitement expérimental. Dès que l’on a été saisi du dossier, on a travaillé sur une piste de solution via les Fonds de recherche du Québec. J’ai pris contact avec son oncologue ici à Montréal et la médecin chercheuse à Calgary pour voir s’il était possible d’accepter des sommes d’une autre source que la RAMQ. Après avoir eu l’accord de Calgary, on est allé chercher des sous dans les Fonds de recherches du Québec du côté Santé pour avoir un montant de 100 000$ pour couvrir les frais qui normalement auraient été fournis par la RAMQ », explique visiblement fier, M. Bernard.

Ce soutien financier des Fonds de recherches du Québec – Santé (FRQS) représente également une remise en marche des démarches pour l’accès au traitement de Stéphanie Alain, et ce, le plus rapidement possible, parce que rappelons que chaque journée qui passe sans traitement peut être dangereux pour la patiente.

« Le temps est important. Quand la tumeur commence à ne plus répondre, il n’y a vraiment pas beaucoup de chances de survie. Le temps est très précieux pour elle », avait précisé Dr Ramy Saleh, directeur de recherche en oncologie au Centre universitaire de santé McGill sur les ondes de Radio-Canada Abitibi-Témiscamingue.

C’est pourquoi la rapidité d’exécution du gouvernement ainsi que des médecins calgariens et montréalais représentent un soulagement pour Mme Alain. « Ça représente le retour de l’espoir. Moi j’étais certaine que j’allais vaincre ce cancer-là avec le traitement de Calgary. Le refus de la RAMQ ça m’avait enlevé l’accès à pouvoir guérir, maintenant c’est le retour de l’espoir, c’est merveilleux et je retourne dans l’énergie positive de pouvoir guérir », mentionne Stéphanie Alain avec dynamisme et courage.  

Une pionnière 

Puisque le sarcome alvéolaire qui affecte Stéphanie Alain est considéré, jusqu’à présent, incurable, ce traitement expérimental de Calgary représente l’espoir pour les futurs patients atteints du même type de cancer. Ce partenariat entre Québec et Calgary permettrait également à ces futurs patients de se faire traiter ici même à Montréal.

« Si ça fonctionne, Québec deviendrait, par le biais de l’oncologue Dr Ramy Saleh, un site satellite de l’essai. Québec pourrait éventuellement donner accès aux traitements pour les gens directement ici. Stéphanie est vraiment une pionnière dans ce processus-là. Ce sont des cas très rares, mais ça pourra servir à on ne sait combien de gens dans le futur », ajoute le député de Rouyn-Noranda-Témiscamingue.  

Un coup de main qui fait du bien 

Pendant toutes les démarches, malgré les refus de la RAMQ, Stéphanie Alain n’a jamais baissé les bras. « Il était hors de question que je ne me batte pas pour ma vie. J’ai eu la chance d’avoir un soutien incroyable de la population. Ça me donnait le courage d’avancer et de continuer, parce que j’avais un énorme soutien derrière moi. C’est ma vie pour laquelle je me bats actuellement, donc il n’était pas question que je baisse les bras », ajoute visiblement émue Mme Alain.

La patiente est optimiste face à son passage à Calgary pour suivre ces traitements tant attendus. « On va vaincre ce cancer-là. C’est sûr! J’ai décidé que j’allais guérir c’est certain. Maintenant que j’ai le soutien du gouvernement du Québec, je retourne à mon accès à vaincre ce cancer-là », termine avec volonté Stéphanie.