Taux de diplomation à 77,6 % : un record depuis 10 ans

Le taux régional de diplomation et de qualification a atteint 77,6 % en Abitibi-Témiscamingue et 74 % à la Baie-James, a-t-on appris le 20 août. Il s’agit du meilleur résultat en 10 ans dans notre région, malgré la pénurie d’enseignants et les pressions budgétaires qui marquent la rentrée. 

En Abitibi-Témiscamingue et à la Baie-James, la nouvelle année scolaire s’ouvre sous le signe de la persévérance. Les centres de services scolaires de la région affichent des résultats historiques en matière de diplomation, tout en mettant de l’avant des mesures pour consolider la réussite et assurer la sécurité des élèves. 

Une réussite fragile mais en progrès constant 

Les centres de services scolaires (CSS) soulignent que ce taux record survient alors que la pénurie de main-d’œuvre continue de peser sur les établissements. Malgré ces difficultés, l’effort collectif et les stratégies déployées au cours des dernières années portent fruit. 

« En cette troisième année des plans d’engagement vers la réussite, nous poursuivons la mobilisation autour du travail collaboratif, de la formation du personnel, de l’insertion professionnelle et du mentorat », précise le mémoire régional. Les CSS rappellent leur volonté de maintenir le cap pour atteindre leurs objectifs de réussite d’ici 2027. 

Des mesures ciblées pour soutenir les élèves 

Parmi les initiatives mises en avant figurent le suivi individualisé des résultats de chaque élève et le projet CAR (Collaborer, Apprendre, Réussir). Ce dernier favorise la collaboration des équipes pédagogiques afin de planifier les apprentissages essentiels et prioritaires.

Les CSS ont également instauré des services pour l’accueil et la francisation des élèves issus de l’immigration, ainsi que des mesures spécifiques pour identifier les besoins des enfants au préscolaire. Pour renforcer l’équité, des cours de révision et de rattrapage sont offerts durant l’été afin d’accompagner les élèves les plus vulnérables.

La sécurité, un enjeu collectif à la rentrée 

La sécurité des élèves demeure une priorité. La campagne régionale « Fais pas l’autruche » reprend à l’occasion de la rentrée scolaire, rappelant l’importance de la vigilance autour des écoles et dans les transports. 

Une vidéo de sensibilisation circule sur les réseaux sociaux pour mobiliser parents, automobilistes, brigadiers, conducteurs d’autobus et policiers de la Sûreté du Québec. L’autruche Madame Vigie, devenue symbole de cette initiative, incarne l’appel à la responsabilité partagée.
À ces actions s’ajouteront, dès l’automne, des messages radiophoniques et des interventions de soutien aux comportements positifs dans les écoles. 

Encadrement accru de l’usage des écrans 

Dès cette rentrée, de nouvelles règles de conduite concernant l’utilisation des téléphones cellulaires, écouteurs et appareils électroniques personnels entrent en vigueur dans les établissements primaires et secondaires. 

Ces mesures visent à réduire l’exposition aux écrans et s’inscrivent dans la lignée des recommandations de la Commission spéciale sur les impacts des écrans et des réseaux sociaux. 

Chaque centre de services scolaires précisera les modalités d’application, mais l’objectif demeure commun : protéger le temps d’apprentissage et limiter les distractions. 

Une rentrée pour plus de 24 000 élèves 

Entre le 25 et le 29 août, plus de 24 000 élèves, jeunes et adultes confondus, reprendront le chemin des classes en Abitibi-Témiscamingue et à la Baie-James. Parmi eux, près de 72 % des élèves du secteur jeunes en Abitibi-Témiscamingue utiliseront le transport scolaire quotidiennement. 

Cette organisation logistique exige une planification serrée, notamment en raison des ressources limitées. Les CSS insistent toutefois sur la stabilité des services mis en place et sur leur capacité à maintenir un environnement d’apprentissage efficace et stimulant. 

La rentrée 2025 illustre donc un paradoxe : jamais les résultats de diplomation n’avaient été aussi élevés en région, mais jamais les défis liés à la pénurie de personnel et aux contraintes financières n’avaient été aussi pressants. 

Les centres de services scolaires assurent qu’ils continueront à conjuguer ces réalités pour que la progression des élèves se poursuive et que les acquis des dernières années soient consolidés.