Exploits veut acquérir trois projets aurifères : Benoist, Wilson et Fenton

La société Exploits Discovery a annoncé, le 3 juin, la signature d’une entente d’option avec Ressources Cartier pour acquérir jusqu’à 100 % d’intérêt dans trois projets d’exploration aurifère avancée situés à Lebel-sur-Quévillon, Chapais et Miquelon. 

En vertu de cette convention, Exploits Discovery entend se positionner dans la ceinture de roches vertes de l’Abitibi grâce à un portefeuille de projets à fort potentiel. Les propriétés visées par la firme torontoise sont les projets Wilson, Fenton et Benoist.  

Ce dernier comprend notamment le gisement Pusticamica, dont les ressources ont fait l’objet d’une estimation historique conforme au Règlement 43‑101 sur l’information concernant les projets miniers. 

Réaction 

« Nous sommes prêts forer dans l’un des districts aurifères les plus prolifiques au monde : le Québec, une juridiction minière de premier plan », se félicitait en juin le chef de la direction d’Exploits, Jeff Swinoga.

Il expliquait que « ces trois projets très prometteurs comprennent des estimations historiques de ressources minérales, présentent un excellent potentiel d’exploration près de la surface et un accès aux infrastructures ».  

Combinés au projet Hawkins récemment acquis en Ontario, qui abrite « une estimation historique de ressources minérales présumées de 328 000 onces d’or, Exploits a créé un portefeuille de croissance attrayant avec une exposition à une base de ressources aurifères potentielles significative et prometteuse dans quatre projets canadiens distincts », estimait-il. 

Des ressources historiques à Benoist 

Le projet Benoist couvre 3 085 hectares répartis sur 73 claims contigus. Il renferme un système minéralisé documenté jusqu’à 1 300 mètres de profondeur, sur une longueur de 3 kilomètres et une largeur de 350 mètres, toujours ouvert latéralement et en profondeur. 

Selon une estimation datant de 2020, considérée aujourd’hui comme historique par Exploits, le gisement recèlerait : 

• 1 455 400 tonnes de ressources minérales indiquées à une teneur moyenne de 2,87 grammes d’or équivalent par tonne (AuEq), soit environ 134 400 onces d’or; 

• 1 449 600 tonnes de ressources présumées à 2,30 g/t AuEq, équivalant à 107 000 onces d’or. 

Wilson, à proximité de Lebel-sur-Quévillon 

Situé à seulement 15 kilomètres de Lebel-sur-Quévillon, le projet Wilson comprend 42 claims couvrant 1 660 hectares. Il regroupe plusieurs indices aurifères, dont Toussaint, reconnu pour ses teneurs élevées. 

Une estimation historique datant de 1994 faisait état de 187 706 tonnes titrant 7,1 g/t d’or. Plus récemment, Ressources Cartier a effectué des forages qui ont permis d’étendre la zone minéralisée sur 700 mètres de longueur et 300 mètres de profondeur, renforçant le potentiel d’or à haute teneur près de la surface.

Le potentiel de Fenton à faible profondeur 

Le projet Fenton, situé près de Chapais, est constitué de 18 claims sur 760 hectares. Il est facilement accessible toute l’année par des chemins forestiers. 

Une estimation historique datant de l’an 2000 fait état de 426 173 tonnes de ressources titrant en moyenne 4,66 g/t d’or, soit environ 63 885 onces, dont près de 23 643 onces seraient situées dans les 50 premiers mètres sous la surface. 

Modalités de l’entente 

L’entente d’option prévoit l’acquisition de 100 % des intérêts par Exploits Discovery en contrepartie de versements en espèces, d’émissions d’actions ordinaires à Cartier et d’engagements de dépenses d’exploration sur les trois propriétés. 

Cartier conserverait une redevance de 2 % sur les revenus nets de fonderie (RNS), avec possibilité pour Exploits d’en racheter une portion. La société torontoise assumera le contrôle complet des activités d’exploration pendant la durée de l’option, y compris la flexibilité de réaffecter les dépenses entre les différents projets. 

L’exercice de l’option demeure conditionnel à l’approbation de la Bourse des valeurs canadiennes, qui devait intervenir le 13 juin. Les actions remises à Cartier seront assujetties à une période de détention de quatre mois et un jour, conformément aux lois sur les valeurs mobilières au Canada.