Un ange invisible aux ailes de bon samaritain scolaire

Le Fonds Ange-Gardien Harricana soutient discrètement les élèves en situation de précarité de la , tous niveaux confondus — du préscolaire à la formation professionnelle — en répondant à leurs besoins essentiels. La présidente dévouée, Lise McGuire, s’est entretenue avec nous le 22 mai. 

Un projet né d’un élan de solidarité
La présidente du Fonds Ange-Gardien Harricana, Lise McGuire, raconte la genèse de son « bébé » : « C’était au début de ma retraite que j’ai eu l’idée de créer le Fonds. J’en ai parlé à l’une de mes collègues qui débutait sa retraite aussi. Et ça a fait boule de neige. On ne s’attendait pas à une telle ampleur. » 

Se nourrir, s’habiller, étudier
Notre organisme est né en 2016. Notre mission est de venir en aide aux élèves défavorisés. Ce sont des élèves du Centre de services scolaire de tout niveau : du primaire au secondaire en passant par la formation professionnelle ou l’éducation des adultes. Alors, on ratisse large. » 

« Les volets visés sont l’alimentation, les vêtements neufs, les fournitures scolaires, les produits d’hygiène personnelle et les services professionnels tels les dentistes et optométristes. » 

Des besoins concrets, des réponses rapides
Des aides matérielles sont là pour soutenir les élèves à rester bien concentrés et augmenter leurs chances de réussite scolaire. Les vêtements offerts sont de qualité.  

L’ensemble de ces coups de pouce angéliques rendent heureux des élèves que le Fonds Ange-Gardien ne rencontre jamais directement. « On est en dehors du système scolaire mais on voit l’impact positif de notre action. »
Les anges indiquent les besoins et le Fonds donne l’argent. « On s’assure que ça puisse être réalisable. » 

Une équipe bénévole engagée
« Notre conseil d’administration de 8 personnes et notre comité de terrain très actif assurent le bon fonctionnement de l’organisme. » 

Leur action, se réjouit la présidente, « favorise l’estime de soi et la persévérance scolaire. Au niveau de la communauté, ça éveille des consciences et ça favorise l’entraide ». 

« Dans les dernières années, on a fait davantage de dons parce qu’il y a eu des élèves arrivés d’un peu partout au Québec (Ukraine, Syrie, Haïti). Il y a eu un impact au niveau des demandes et des dons qu’on a pu faire. On était contents de le faire. »

Les ailes du désir… d’aider
Leur force réside dans leur travail d’équipe mais également dans leur grande discrétion et les relais qu’ils possèdent dans chaque école de la Commission scolaire Harricana. «Nous avons un ange par école qui est habituellement soit un enseignant, un travailleur social ou même la direction. 

Il y a 23 écoles sur notre territoire donc 23 anges. Ça peut être un professeur qui signale à un ange ou l’ange qui s’aperçoit que des élèves sont dans le besoin. Souvent, au primaire voire au secondaire, les élèves ne lèvent pas leur main. » 

Les adultes sont donc là pour se manifester à leur place. « Du reste, les demandes nous parviennent de façon numérique. C’est basé sur la confiance : on ne met pas en doute le jugement de cette personne-là puisqu’elle n’en tire aucun bénéfice. » 

En ligne, il faut remplir un formulaire correspondant aux besoins de l’élève et « une approximation du montant qui va être requis ». La réponse survient dans les 24 heures.  

Plus d’un demi-million distribué
Sur une période de bientôt 10 ans, le total distribué à cette jeunesse démunie s’élève à 625 000 $. Cela ravit Mme McGuire et elle s’enorgueillit de la grande générosité de la communauté. « D’année en année, on a des dons qui nous permettent de satisfaire les demandes au complet. » 

Ce 22 mai, à 16 heures, c’est justement un événement autour d’un « don substantiel » (par une entreprise) qui l’occupera cette philanthrope. 

« Les dons arrivent quand même assez souvent. Cette année scolaire, on a eu des dons de l’ordre de 114 000 $ qui nous viennent des citoyens, de compagnies qui peuvent être minières, des industries. » 

La dite somme couvre la période du 30 juin 2024 au 30 juin 2025. Le Fonds Ange-Gardien Harricana organise aussi un concert annuel (en février). « Depuis 2017, on a pu engranger 105 000 $ au total. » 

Un appui précieux
S’ils ne perçoivent pas d’aides gouvernementales ou municipales mais « la ville très généreuse nous offre le Théâtre des Eskers pour notre concert. » 

Certains qui ont été aidés, jadis, renvoient l’ascenseur. « Des jeunes devenus professionnels dans leur domaine redonnent des montants à notre organisme. C’est très enrichissant : ils ont compris le message de la communauté. » 

L’organisme ne pourrait pas gérer nos cinq MRC et toutes les écoles qu’elles englobent puisque toute l’équipe est bénévole. « On a une équipe vraiment du tonnerre ! », conclut-elle.