Un centenaire d’une lutte toujours d’actualité 

  • Publié le 26 nov. 2024 (Mis à jour le 23 mai 2025)
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La 56e assemblée générale annuelle de la Fédération de l'Union des producteurs agricoles (UPA) d'Abitibi-Témiscamingue s’est tenue la semaine dernière. L’occasion de célébrer un siècle d'actions collectives qui ont jalonné le centenaire de l’Union. 

Fondée en 1924, cette organisation fut créée par des producteurs agricoles du Québec soucieux d’améliorer leurs conditions de vie. Un siècle plus tard, les agriculteurs restent unis face à la complexité réglementaire, le désengagement gouvernemental, la baisse des revenus et les effets des changements climatiques. 

Les réactions 

Il reste encore plusieurs luttes à mener. « Réunis au sein de leur Union depuis 100 ans cette année, les producteurs agricoles et forestiers du Québec sont au cœur du tissu rural de la province et façonnent les régions sur les plans économique, territorial et communautaire. Nous continuons de militer fièrement en faveur de politiques, d’initiatives et d’un environnement d’affaires permettant […] de vivre pleinement de [son] métier […] », a déclaré le premier vice-président de l’Union des producteurs agricoles, Paul Doyon. 

Des défis cruciaux se profilent. « Les attentes […] des producteurs [et] de la relève […] sont majeures. Depuis quelques années, le gouvernement appuie massivement sur l’accélérateur […] dans le secteur de l’énergie, des transports et dans la filière batterie. Le milieu agricole québécois souhaite qu’une intention politique et budgétaire tout aussi ambitieuse […] se manifeste de façon claire […] dans la prochaine Politique bioalimentaire du Québec. Nourrir nos concitoyens est un projet de société incontournable pour notre avenir collectif », a poursuivi M. Doyon. 

Québec doit se pencher sur les enjeux récurrents. « La région s’est mobilisée en 2023 et 2024 pour que les gouvernements fassent de l’agriculture une priorité et augmentent les sommes allouées à notre secteur qui représente à peine 1 % du budget du Québec », a expliqué le président de la fédération régionale de l’UPA, Pascal Rheault. 

Les jeunes doivent pouvoir prendre le relais. « Il faut faciliter l’accès à la relève : la moyenne d’âge des producteurs est de 54 ans. La prochaine politique bioalimentaire devrait envoyer un message clair sur l’avenir en agriculture : [en faire] une réelle priorité avec des programmes adaptés aux régions, tout en allégeant les obligations réglementaires », a conclu M. Rheault. 

Précarité dans la profession 

L'économie des exploitations agricoles de la région demeure fragile, aggravée par la hausse des coûts des intrants, les catastrophes naturelles et les infestations. 

Environ 38 % des entreprises agricoles locales ont sollicité une garantie de prêt à La Financière agricole du Québec pour faire face à l'inflation. Malgré ces défis, l'agriculture en Abitibi-Témiscamingue a un potentiel important pour dynamiser l'économie locale, grâce à ses terres arables, ses ressources en eau et une saison de culture prolongée.  

Toutefois, des obstacles comme l'éloignement des grands centres et des réglementations strictes entravent le développement agricole.

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