Un partenariat entre l’UQAT et Forages Rouillier

  • Publié le 3 nov. 2023 (Mis à jour le 29 avr. 2025)
  • Lecture : 2 minutes
Michel Ducas

Le congrès Xplor, qui se tenait ces derniers jours à Montréal, est souvent le théâtre d’annonces importantes dans le domaine de l’exploration minière.  L’événement, organisé par l’Association de l’exploration minière du Québec (AEQMQ), n’a pas fait exception cette année, alors que l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) et l’entreprise Forages Rouillier ont annoncé un projet de recherche visant à établir les meilleures pratiques de développement des affaires respectueuses des communautés autochtones en Abitibi-Témiscamingue. 

Chez Forages Rouillier, on se dit choyés d’avoir été choisis pour cette étude.  « C’est l’UQAT qui nous a contactés, note l’adjointe à la direction chez Rouillier, Marie-Josée Croteau.  On voulait développer quelque chose de durable avec les communautés autochtones, et cette étude nous permettra de le faire. » 

L'initiative permettra notamment d'identifier les ressources disponibles, les organisations existantes et les moyens à préconiser en Abitibi-Témiscamingue pour la création de partenariats d'affaires entre entreprises allochtones et communautés autochtones, en utilisant des méthodes de recherche documentaire, des entretiens avec des acteurs clés du milieu et des groupes de travail.    « Cela nous permettra d’avoir d’autres approches, d’autres stratégies de développement », indique Mme Croteau. 

Les Algonquins 

L’étude touchera principalement les communautés algonquines, puisque Forages Roulllier entretient déjà des relations d’affaires avec les communautés cries d’Eeyou-Istchee.  « Nous avons déjà des projets avec les Cris, comme par exemple le projet Youdin, précise Marie-Josée Croteau, elle-même membre de la communauté Abitibiwinni de Pikogan.   Nous avions aussi une école de forage avec les Inuit dans le complexe Raglan, mais nous avons des problèmes à trouver de la place pour les loger dans le complexe. » 

Mme Croteau fonde beaucoup d’espoirs sur les résultats de cette recherche, menée conjointement avec les professeurs Joanie Caron et Hugo Asselin.  « Ce projet de recherche pour, par et avec les communautés Anicinapek est bénéfique, puisqu'il permettra d'identifier des conditions pour favoriser les retombées économiques au sein des communautés, notamment par la création d'emplois et de partenariats d'affaires, affirme Mme Caron.  Cette initiative répond également aux appels à l'action 7, 84 et 92 de la Commission de vérité et réconciliation du Canada. »   

Plus que des emplois 

Marie-Josée Croteau rappelle que Forage Rouillier veut développer plus que des liens d’emplois avec les Algonquins.  « Nous avons déjà des Autochtones à notre emploi, dit-elle.  Nous voulons pousser notre collaboration plus loin, et créer de véritables liens d’affaires avec les communautés.  Depuis quelques semaines, nous sommes déjà sur le terrain pour la réalisation de cette étude que nous venons d’annoncer. » 

L’étude de l’UQAT et de Forages Rouillier, en collaboration avec les communautés algonquines de l’Abitibi-Témiscamingue, vise non seulement à trouver des solutions respectueuses et équitables, mais on veut aussi qu’elle serve d’exemple à suivre pour d’autres entreprises qui auront à faire affaire avec les Autochtones.  C’est d’ailleurs déjà le cas de plusieurs compagnies d’exploration présentes au congrès Xplor, notamment les minières qui ont commencé à explorer la filière lithium dans la région. 

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