« Un réseau routier préoccupant » en Abitibi-Témiscamingue

  • Publié le 19 nov. 2024 (Mis à jour le 23 mai 2025)
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Une étude titrée Infrastructures de transport au Québec : Investir pour l’avenir, révélée la semaine dernière par la Chambre de commerce de Val-d’Or, souligne le coût résultant de la vétusté des infrastructures routières en Abitibi-Témiscamingue, l’une des régions les plus mal loties dans la province.

Transmise par la Chambre de commerce de Val-d’Or (CCVD), cette étude insiste sur l’importance de s’attaquer au déficit de maintien des actifs (DMA) afin d’assurer la pérennité desdites infrastructures. 

Le DMA, lit-on sur un site gouvernemental, « est calculé sur les équipements » souffrant d’un « indice de vétusté » avancée. Le DMA représente, donc, le coût total estimé des travaux pour une remise en état. Diverses infrastructures sont concernées : routes, ponts, transport collectif, aéroports, ports et traversiers.

Le territoire témiscabitibien figure parmi les pires élèves. « Cette étude vient partager avec l’ensemble du Québec les enjeux que [vit] l’Abitibi-Témiscamingue […] quant à l’état des infrastructures de transport. Le DMA démontre clairement que […] l’état de notre réseau routier est particulièrement préoccupant », rapporte la présidente de la CCVD, Valérie Gourde. 

Les régions de l’Abitibi-Témiscamingue et de l’Outaouais semblent également avoir les chaussées en plus mauvais état, selon l’indice de rugosité international et l’indice d’état gouvernemental médian. 

Deux écueils 

En plus du piètre réseau routier, l’étude pointe du doigt deux autres points négatifs : le report de la halte routière dans la Réserve faunique La Vérendrye […] depuis 2018 ; l’électrification des transports handicapée par la distance et la disponibilité des bornes de recharge rapide. 

Ces points négatifs ont des répercussions collectives. « La sécurité […] est affectée par ces deux enjeux. […] La route transcanadienne se doit d’être dotée d’infrastructures capables d’assurer les services nécessaires aux usagers […].  

L’accessibilité routière est capitale pour rester connecté à la métropole. « […] La route 117 constitue l'unique artère routière reliant notre région à Montréal, un axe vital pour l'approvisionnement de nos entreprises. Elle est essentielle à la fluidité des opérations de nos transporteurs de biens […] », conclut Mme Gourde. 

Constats et recommandations 

Quant au transport aérien, le constat interpelle. La réduction de l'offre ne satisfait plus les attentes de la clientèle d’affaires ; et l'absence de subventions entrave le développement de ce secteur essentiel à la croissance régionale. 

L’étude précitée évoque la modification des modes d’octroi de contrats dans les processus d’appel d’offres. Du reste, la CCVD rejoint une recommandation de l’étude : « en plus d’inciter davantage d’entreprises québécoises à soumissionner sur les contrats publics de l’État québécois, nous bénéficierons collectivement des innovations retrouvées dans nos entreprises, et maximiserons la durée de vie des infrastructures de transport ». 

Incidence de la baisse de l’investissement provincial 

Les sommes prévues pour le maintien des actifs en transport collectif au Plan québécois des Infrastructures ont reculé : de 3,8 G$ en 2018 à 2,8 G$ en 2023. En conséquence, la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) a mandaté AppEco pour une analyse de l’impact du DMA en transport afin d’en ressortir des directives. 

L’étude susmentionnée a été réalisée par la FCCQ grâce à une série de consultations réalisées dans les 17 régions du Québec au printemps dernier.

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