XXIX Metal augmente les ressources en cuivre d’Opemiska

XXIX Metal avait annoncé, le 3 juin, une mise à jour des ressources minérales du projet Opemiska, à Chapais. La fosse est plus compacte, le ratio de décapage réduit et le tonnage en cuivre équivalent atteint désormais 1,44 milliard de livres. 

La société XXIX Metal a revu à la hausse les ressources à ciel ouvert de son projet phare Opemiska, situé dans le secteur de Chapais-Chibougamau, en Abitibi. La nouvelle estimation minière fait état de 62,7 millions de tonnes à 1,04 % de cuivre équivalent (indiquées) et de 78,4 millions de tonnes à 0,26 % (présumées), soit un total de 1,44 milliard de livres de cuivre équivalent dans une fosse plus réduite. 

La société a intégré dans son modèle des stockworks — c’est-à-dire des réseaux de veinules minéralisées à plus faible teneur — auparavant exclus, ainsi que de nouveaux résultats de forage dans la zone Saddle. Ces ajouts permettent de réduire le ratio de décapage, autrement dit la quantité de stérile à retirer pour accéder au minerai. 

« Réaliste et robuste  » 

« Cette mise à jour des ressources visait à augmenter la quantité de cuivre contenue, à réduire le ratio de décapage, à diminuer l’empreinte de la mine à ciel ouvert et à appliquer des hypothèses de coûts prudentes afin de soutenir un scénario d’évaluation économique préliminaire (EEP) réaliste et robuste », a déclaré le président de XXIX, Guy Le Bel.  

« Grâce à la réussite de notre modélisation des stockworks et de nos forages dans la zone Saddle, nous avons optimisé notre modèle de ressources dans une fosse plus compacte. Plus important encore, ce qui était autrefois considéré comme du stérile est désormais reconnu comme une minéralisation à plus faible teneur, ce qui réduit considérablement le ratio de décapage projeté, améliore le potentiel économique du projet et renforce notre engagement à présenter un projet socialement acceptable à nos parties prenantes », a-t-il poursuivi. 

Nouvelles découvertes dans la zone Saddle 

Située entre les anciennes zones Springer et Perry, la zone Saddle était peu documentée jusqu’à présent. En 2024, des forages y ont permis d’intercepter 5,3 % de cuivre et 1,2 g/t d’or sur 11 mètres. 

Ces résultats ont motivé un programme élargi de 15 forages, révélant une structure minéralisée sur 140 mètres de long et jusqu’à 190 mètres de profondeur, ainsi qu’une autre zone de 80 mètres liée à deux failles principales. 

Un potentiel aurifère complémentaire 

À 2,5 kilomètres du gisement principal, la zone Cooke pourrait venir renforcer la rentabilité du projet. Ancienne mine d’or en production, elle abriterait encore un pilier de couronne à haute teneur. XXIX évalue son potentiel en extraction à ciel ouvert. Historiquement, Cooke a livré près de 2 millions de tonnes à 5,04 g/t d’or et 0,66 % de cuivre. 

Des ressources souterraines toujours présentes 

Outre les ressources de surface, XXIX évalue à 6,9 millions de tonnes les ressources souterraines indiquées à haute teneur (1,85 % de cuivre équivalent), issues des anciennes mines de Falconbridge. Ces volumes représentent un potentiel pour les phases futures du projet.

Infrastructures et friches industrielles 

Opemiska bénéficie d’un accès routier, de la proximité de la ville de Chapais et d’un raccordement au réseau hydroélectrique québécois. Le site repose sur une ancienne mine exploitée jusqu’en 1991, ce qui réduit les impacts environnementaux et facilite l’obtention de permis. Un groupe de travail a d’ailleurs été formé avec la Ville pour encadrer le développement du projet. 

Risques identifiés pour le développement 

Le modèle de fosse proposé empiète partiellement sur le territoire de la municipalité, ce qui pourrait susciter des enjeux d’acceptabilité sociale. 

La société a également identifié des défis liés à la validation de données anciennes, à la stabilité géotechnique et à la correspondance des anciens chantiers miniers avec les modèles actuels. Ces enjeux feront l’objet d’analyses approfondies dans le rapport économique à venir. 

Vers une EEP rigoureuse à court terme 

La prochaine étape pour XXIX sera la publication d’une évaluation économique préliminaire (EEP) rigoureuse, la première depuis l’arrêt des opérations par Falconbridge. 

Cette étude mettra en valeur les filons à haute teneur et visera à assurer un retour sur investissement rapide tout en maintenant un haut niveau de rigueur technique. 

Deux projets phares au Canada 

XXIX Metal fait progresser deux projets cuprifères majeurs : Opemiska, au Québec, et Thierry, en Ontario. Opemiska est situé sur une ancienne mine exploitée par Falconbridge jusqu’en 1991, à Chapais. 

Le site bénéficie d’infrastructures existantes, dont un accès direct à la fonderie Horne de Rouyn-Noranda. Le projet Thierry comprend deux anciennes fosses converties en exploitation souterraine, avec accès routier, ferroviaire et au réseau électrique provincial.

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