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21 juillet 2019

Lucie Charest - lcharest@medialo.ca

Les municipalités riveraines veulent être impliquées

Pas question de rester les bras croisés dans le dossier des zones d’interventions spéciales

Angliers

©Lucie Charest - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

Au terme d’une séance de travail spéciale des représentants des municipalités riveraines et de la préfète, le 17 juillet, le choix est clair : les élus veulent prendre part aux décisions liées à la gestion des eaux du Lac Témiscamingue.

«Tout d’abord, il est très important de faire la distinction entre les zones inondables et les zones d’interventions spéciales, a tenu à préciser Claire Bolduc, préfète du Témiscamingue. Les zones d’interventions spéciales, ce sont les endroits liés à la restauration de bâtiments dans les zones inondées en 2017 et 2019, là où le gouvernement pourrait avoir à fournir des compensations financières. Alors que la carte des zones inondables produite par le ministère de l’Environnement est actuellement en révision.»

Présentement, les municipalités doivent démontrer quels sont les endroits circonscrits dans les zones d’interventions spéciales où il n’y a pas eu d’enjeux de destruction de bâtiments en 2017 et 2019.

Gestion par des humains

Sans surprise, il a été question lors de cette rencontre de la gestion de la quarantaine d’ouvrages de rétention d’eau répartis sur des plans d’eau tels que le lac Témiscamingue, Des-Quinze et la rivière des Outaouais. «Nous sommes en tête de lac, si l’eau s’écoulait naturellement, nous ne serions pas en zone inondable sur les rives du lac Témiscamingue, a fait observer Claire Bolduc. C’est la gestion de ces ouvrages de rétention qui fait que nous sommes inondés ou non. C’est cette gestion, qui est faite par des humains, qui est problématique.»

«Nous sommes en tête de lac, si l’eau s’écoulait naturellement, nous ne sommes pas en zone inondable sur les rives du lac Témiscamingue» - Claire Bolduc

Partant de ces observations, les élus entreprendront des actions afin de faire partie des décisions qui se prennent, soit par le Fédéral, soit par le Provincial, soit par Hydro-Québec et Hydro-One. «Quels sont les échanges entre ces différentes formations, comment les décisions se prennent. Nous sommes les premiers à en subir les impacts et nous ne sommes pas informés. On ne nous invite pas à participer aux décisions», a soulevé la préfète Bolduc.

Des représentations seront également amorcées pour trouver des façons d’accompagner les citoyens afin de protéger les berges soit sur des terres agricoles, soit sur des terrains privés. «Que ce soit au niveau municipal ou de l’environnement, quand on regarde tout ce qui est tombé dans l’eau ce printemps avec les glissements de terrain, vraisemblablement, on n’a pas protégé l’environnement, a fait valoir Mme Bolduc. Nous avons constaté que nous ne sommes pas écoutés, nous sommes mal servis et nous ne faisons pas partie des discussions qui ont cours.»

450 pieds de terrain volés par l’eau du lac

Ce n’est pas la première fois que la gestion des eaux liées au lac Témiscamingue fait l’objet de mécontentement chez des élus ou des riverains. En avril 1995, un recours collectif, initié par Marc Ouimette contre le Procureur général du Canada, avait été autorisé par le juge Paul Vézina.

Ce recours faisait état de pertes encourues par l’érosion accélérée découlant de l’érection d’un barrage. «Depuis 1909 l'eau vole du terrain aux riverains du Lac Témiscamingue, pour voir les véritables dommages causés par le niveau d'eau trop élevé il faut venir voir durant l'été. Un mur érigé en 1954 par le ministère pour protéger de l'érosion est maintenant à près d'un mille dans le lac», peut-on lire dans les faits allégués. Un autre affirme dans les allégués qu'il a déjà 450 pieds de terrain de noyés sur sa propriété.

Ce recours collectif a toutefois été rejeté par l’honorable Jacques Viens en 2000 et par la Cour d’appel en mai 2002.

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