La Sarre inaugure officiellement son nouvel Hôtel de Ville

Malgré certains commentaires, la marquise de l’hôtel de ville est très moderne et fait un lien direct avec le style que l’on retrouve à l’intérieur de l’immeuble.

Plus d’une centaine de citoyens de La Sarre se sont déplacés lors de la journée portes ouvertes du 24 septembre pour découvrir le nouvel hôtel de ville. La direction et les architectes ont profité de l’occasion pour décrire la vision derrière le design.

Construit en 1967, l’hôtel de ville de La Sarre était rendu complètement désuet. La ventilation, la climatisation, le chauffage, l’isolation et bien d’autres aspects ne répondaient plus aux besoins de l’équipe de la Ville.

«Les vocations de ce bâtiment ont évolué avec les années, tout comme les besoins de nos nombreux utilisateurs, a indiqué le maire de La Sarre, Yves Dubé. Les travaux effectués permettent une utilisation variée de nos locaux et de s’élever aux normes actuelles au niveau de la santé et sécurité. Avec la nouvelle configuration, l’édifice va augmenter l’efficience de nos employés en leur offrant un milieu de travail stimulant, sécuritaire et sain.»

Nouvelle adresse

Bien que l’hôtel de ville demeure au même endroit, son adresse change puisque l’entrée principale, qui se trouvait sur le côté de l’immeuble, se trouve maintenant sur la rue Principale, à l’avant du bâtiment.

«Une des choses qui était importante pour nous, c’est la prestance de l’entrée citoyenne, a expliqué la directrice générale, Isabelle D’Amours. Avant, on entrait par le sous-sol, alors que maintenant, on arrive vers le haut.»

Tout ce qui concerne les relations avec les citoyens se déroulera désormais au 2e étage. De cette manière, les employés pourront travailler sans dérangement au 1er étage.

Un mur a été dédié aux anciens maires de la Ville de La Sarre. Une plaque commémorative à son ancien directeur général,

Les bureaux des employés de la Ville sont très illuminés grâce aux grandes fenêtres et aux murs en verre.

Bois et lumière

Les visiteurs de l’hôtel de ville remarqueront immédiatement la présence du bois et du verre. «Le défi, surtout pour les bureaux des employés, était de donner le plus de lumière possible malgré les murs», a expliqué Christian Dupont, architecte pour la firme Trame. Les grandes fenêtres et les murs de verre permettent ainsi à tous les employés d’avoir amplement de lumière malgré qu’ils soient situés dans un demi-sous-sol.

«L’histoire de La Sarre est intimement liée à la forêt, donc on voulait que le design de l’immeuble se rattache à cette histoire avec l’utilisation de matériaux primaires comme le bois et le béton brut», a souligné M. Dupont.

Le bois n’est utilisé qu’à certains endroits, question de rendre ses insertions plus spectaculaires. L’extérieur a également bénéficié d’une cure de jeunesse. Puisque la brique était encore en très bon état, les architectes ont simplement proposé de la peindre en noir. Des accents de bois se retrouvent un peu partout, notamment dans les soffites.

Le pare-soleil

Au-dessus des marches à l’entrée de l’immeuble se trouve une marquise arborant les lettres La Sarre – Hôtel de ville. Alors que certaines personnes ont déploré sur les médias sociaux que le design semblait inachevé, la firme d’architectes a confirmé que c’était le style désiré. Ornée de planches de bois et d’espaces vides, la marquise vient marier le style intérieur de l’immeuble tout en agissant comme pare-soleil puisque la réception de l’hôtel de ville se trouve derrière cette vitrine qui fait face à l’ouest.

Les œuvres d’art

Les deux œuvres qui ornent le hall d’entrée ont été réalisées par l’artiste Brigitte Dahan. Cette dernière avait exposé ses œuvres

au Centre d’art Rotary à l’automne 2018. Malgré qu’une ou deux personnes se soient plaintes que ces œuvres aient coûté cher et qu’elles ne soient pas d’artistes locaux, la direction a défendu son choix. L’explication derrière la décision est très rationnelle.

«On a choisi ces œuvres pour leur symbolique, a expliqué Isabelle D’Amours. Tout d’abord parce qu’elles sont fabriquées en argile, un matériau dont l’Abitibi-Ouest regorge. Ça rappelle donc les fondations de notre ville. L’œuvre suspendue, intitulée ʺBulles de vieʺ, nous rappelle le citoyen qui est au cœur de la ville.»

Chaque sphère d’argile contient un cœur, qui rappelle pour qui les employés de la Ville travaillent. L’œuvre murale, quant à elle, s’intitule «La genèse» et rappelle le cycle de la nature.

«Ça souligne l’importance du développement durable pour la Ville, a souligné Mme D’Amours. Ces œuvres font également le lien avec les métiers d’art, que nous allons mettre en valeur au cours de prochaines années.»

Les œuvres d’art de l’artiste Brigitte Dahan accueillent les citoyens qui entrent à l’hôtel de ville.

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