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11 mai 2021

Thierry de Noncourt - tdenoncourt@lexismedia.ca

«Le gouvernement nous dit qu’on vaut moins que les autres citoyens et citoyennes du Québec»

Indexation des remboursements pour les déplacements médicaux

Manoir Ronald-McDonald

©Gracieuseté

La hausse l’indexation des remboursements pour les déplacements médicaux est insuffisante pour répondre aux besoins des régions éloigner, selon Émilise Lessard-Therrien.

La députée de Rouyn-Noranda-Témiscamingue, Émilise Lessard-Therrien, considère que la hausse de l’indexation des remboursements pour les déplacements médicaux est largement insuffisante pour répondre aux besoins des usagers de la région. Elle invite le gouvernement à retourner à la table de travail.

La nouvelle politique de déplacement des usagers du système de santé prévoit que l’indemnité kilométrique passera de 13¢/km à 20¢/km, après une franchise de 200 kilomètres. Pour la députée, la hausse ne répond pas aux besoins des gens de la région, qui doivent parfois parcourir des centaines de kilomètres pour avoir accès à certains soins. Elle souligne que dans la fonction publique, on estime à 49¢/km le coût de couverture des frais d’essence et d’usure du véhicule d’un employé. 

De 75 $ à 108 $ pour l’hébergement et les repas 

La nouvelle politique fait passer les frais quotidien, hébergement et repas, de 75 $ par jour à 108 $. «Il faut croire que le ministre n’a jamais loué de chambre d’hôtel à Montréal et n’a jamais mangé au restaurant pour prendre une telle décision. Je ne vois pas d’autre explication. C’est encore une démonstration flagrante de la déconnexion de la CAQ face à la réalité des citoyens», s’est offusquée Mme Lessard-Therrien. 

Il s’agit d’une situation injuste, selon elle: les citoyens résidant en région éloignée des grands centres ne devraient pas avoir à débourser davantage pour obtenir des soins de santé. 

«Non seulement on n’a pas tous les services dans nos régions, mais en plus, quand on doit les recevoir dans les grands centres, on doit payer une partie des frais de notre poche. En résumé, le gouvernement nous dit qu’on vaut moins que les autres citoyens et citoyennes du Québec», a déploré la députée. 

Elle craint que l’approche trop timide du gouvernement ne vienne accentuer les inégalités sociales et décourage certaines personnes de se déplacer pour obtenir des soins. «Ma plus grande crainte dans tout ça, c’est que les personnes les plus vulnérables se privent de soins de santé parce qu’elles n’en ont pas les moyens. Déjà, devoir prendre deux jours de congé simplement pour le transport, ce n’est pas évident pour tout le monde. La moindre des choses serait de rembourser convenablement les déplacements et les frais de subsistance. Ça devrait être le strict minimum pour que tous aient un accès égal au système de santé», a-t-elle conclu. 

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