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31 décembre 2023

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La grève du Clérion, 90 ans déjà!

400 bûcherons cessent leurs activités et entament une marche de 45 km vers Rouyn

Grève du Clérion

©Archives nationales à Rouyn-Noranda, fonds Comité du 50e anniversaire de Rouyn-Noranda (08Y_P34, S3, D42, P17).

Groupe de bûcherons, lieu et date inconnus.

Il y a 90 ans, presque jour pour jour, se déclenche l’un des plus importants mouvements ouvriers de l’histoire de l’Abitibi-Témiscamingue.

Chronique par Sébastien Tessier, archiviste-coordonnateur aux Archives nationales (BAnQ) à Rouyn-Noranda   

La grève des bûcherons de Rouyn, aussi appelée la grève du Clérion, éclate du 27 novembre au 12 décembre 1933. Frustrés par les conditions médiocres dans les chantiers et encouragés par des organisateurs venus de l’Ontario, 400 bûcherons cessent leurs activités et entament une marche de plus de 45 kilomètres en direction de Rouyn-Noranda. À leur arrivée, ils sont accueillis par un comité de grève auquel s’ajoutent des collaborateurs liés au Parti communiste du Canada. Parmi eux se trouve Jeanne Corbin, célèbre militante impliquée dans plusieurs conflits, dont la Grève des Fros qui surviendra quelques mois après celle des bûcherons.   

 

Appuyés par la population ouvrière de Rouyn-Noranda, les grévistes se rassemblent devant les bureaux de la Canadian International Papers (CIP) sur la 4e Rue à Noranda. Leurs revendications sont plutôt simples. Ils veulent une augmentation de salaire, la présence d’un médecin, une amélioration des techniques de travail, de la meilleure nourriture, le droit de former des comités d’ouvriers et aucunes représailles lors du retour au travail  

 

Toutefois, dans le contexte de la Grande Dépression, l’entreprise dirigée par T. E. Draper n’entend pas faire de cadeaux à ses employés. Elle les considère déjà chanceux d’avoir un emploi en cette époque difficile. T.  E. Draper refuse catégoriquement de négocier avec une bande de communistes(1). Il appelle son ami, le sergent Turnbull, pour lui demander de démanteler les lignes de piquetage qui se sont formées autour du camp forestier du Clérion. Une douzaine de policiers, une bombe lacrymogène et plus de 70 arrestations suffisent pour mettre fin aux hostilités. Les bûcherons retournent au chantier bredouilles.    

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(1)Jean-Michel Catta, La grève des bûcherons de Rouyn, 1933, Rouyn-Noranda, Cahiers du Département d’histoire et de géographie, 1985, p. 30.   

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