Chambre de commerce : un nouveau «Prix Diversité» lancé à Val-d’Or

IMMIGRATION – L’impact des organismes et commerces issus de l’immigration sera mis en lumière par la Chambre de commerce de Val-d’Or (CCVD). Un nouveau «Prix Diversité» sera créé pour récompenser les bonnes pratiques de gestion de la diversité ethnoculturelle. 

Le vainqueur de ce nouveau trophée sera dévoilé lors de la Matinée Diversité, qui aura lieu en mai prochain. Construite par les nombreuses familles immigrantes, la ville de Val-d’Or voit sa population d’immigrants actifs augmenter d’année en année. Cette reconnaissance visera à reconnaître l’inclusion et la rétention de ses employés internationaux, mais aussi à donner des idées à d’autres entreprises qui font face à des problèmes de main-d’œuvre. 

«La rétention est toujours un défi. Le milieu de travail est souvent le premier contact des nouveaux arrivants. On veut que les initiatives émergentes soient reconnues davantage», avance la directrice générale du Carrefour Jeunesse Emploi d’Abitibi-Est, Mélanie Racette.  

Selon des chiffres de la CJEAE, 47% de la clientèle immigrante de l’Abitibi-Témiscamingue choisit de s’établir dans la Vallée-de-l’Or. De plus, le dernier bilan migratoire du territoire montre un déficit de 108 personnes. Des données qui poussent les différentes entreprises à user d’imagination pour contourner les problèmes de logement, d’accueil et de manque de places en garderie. 

«On sait que le défi de la main-d’œuvre doit être travaillé sur plusieurs axes. Les travailleurs de l’immigration sont l’un d’entre eux, et de nouveaux joueurs sont arrivés là», mentionne la directrice générale de la CCVD, Hélène Paradis. 

Cette dernière observe que la synergie entre les entreprises du territoire aide beaucoup à transmettre les idées qui obtiennent des résultats. 

«Une région ressource comme l’Abitibi-Témiscamingue est tricotée serrée. Les gens vont s’inspirer des bonnes pratiques. Souvent, elles vont travailler ensemble. J’entends des histoires que le conjoint ou la conjointe de l’employé embauché va travailler pour la compagnie voisine», raconte-t-elle. 

Égal au secteur résidentiel 

En plus du dévoilement de ce nouveau prix, la CCVD, ainsi que la Fédération des chambres de commerce du Québec, a fait une sortie médiatique pour dénoncer la hausse supérieure des tarifs d’électricité, comparativement au secteur résidentiel. Le ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon, a annoncé que les particuliers connaîtront une hausse de 3% d’augmentation, tandis que les entreprises pourraient voir les prix bondir de 4,2 à 6,4%. 

«Considérant la situation économique actuelle, le gouvernement doit s’assurer que la hausse des tarifs d’électricité ne devienne pas un fardeau supplémentaire pour les entrepreneurs. Sans un plafonnement des tarifs, la rétention d’entreprises et le développement général du tissu entrepreneurial de la Vallée-de-l’Or seraient négativement affectés», argumente la présidente de la CCVD, Valérie Gourde. 

La FCCQ y voit des problèmes qui viennent s’ajouter aux nombreuses embûches que doivent traverser les PME et les grandes entreprises. 

«Pourtant, les entreprises doivent composer avec une augmentation des coûts des matières premières, de la main-d'oeuvre, du transport et des déplacements des marchandises, de la production, et ce, tout en devant présenter des prix plus élevés pour les consommateurs. Dans une perspective d’équité, nous recommandons au gouvernement de limiter ces hausses de tarif à 3%, comme pour les particuliers», souhaite le président de la FCCQ, Charles Milliard.