Grève votée à 95 % par les paramédics du Nord-du-Québec

Publié le 12 mai 2025 (Mis à jour le 23 mai 2025)
Lecture : 2 minutes

Davide Buscemi

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Les membres du Syndicat des paramédics de l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec (SPATNQ–CSN) ont voté, la semaine dernière, à 95,5 % en faveur d’un mandat de grève, dénonçant l’impasse persistante des négociations avec le gouvernement.

Deux ans sans entente
Réunis en assemblée générale, les paramédics ont exprimé massivement leur frustration face au statu quo. Leurs conventions collectives sont échues depuis plus de deux ans, et le gouvernement Legault n’aurait, selon le syndicat, manifesté aucun signe d’intérêt réel à la table de négociation.

« Dans le secteur préhospitalier, nous travaillons constamment sur la corde raide, à sauver des vies, à porter secours à la population» a rappelé le président du SPATNQ-CSN, Sébastien Cliche Sirois.
« On a le sentiment qu’il n’y a que le gouvernement qui ne reconnaît pas pleinement la valeur de notre travail. C’est vraiment méprisant de nous dire, en 2025 : je ne vous donnerai rien tant que vous ne ferez pas la grève. La CAQ n’aura qu’elle-même à blâmer si on se retrouve en conflit de travail, elle en sera entièrement responsable », a-t-il déploré.

« C’est complètement inacceptable »
Le syndicat déplore que les propositions gouvernementales entraîneraient une détérioration des conditions actuelles. Les paramédics seraient contraints d’accepter une rémunération et des conditions inférieures à celles en vigueur, selon la CSN.

Le représentant du secteur préhospitalier à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Jean Gagnon, a pour sa part dénoncé « deux ans sans convention collective et seulement trois rencontres de négociation pour les matières communes. Le gouvernement n’a même pas encore su offrir aux paramédics ce qu’il a négocié dans le secteur public et il leur demande, en plus, de nombreux reculs. C’est complètement inacceptable ».
M. Gagnon a rappelé que les paramédics figurent régulièrement parmi les professions qui suscitent le plus haut niveau de confiance du public.

« Comment le gouvernement peut-il mépriser à ce point leur travail ? »
— Jean Gagnon

Revendications syndicales
Les paramédics revendiquent une revalorisation salariale à la hauteur de leurs responsabilités, un meilleur respect des horaires pour contrer la multiplication des heures supplémentaires, ainsi qu’une amélioration du régime de retraite, adaptée à la lourdeur physique et mentale de leur métier.

Un enjeu qui dépasse la région
Près de 3400 paramédics syndiqués à la FSSS–CSN travaillent à travers le Québec, dans les grandes villes comme en région, au sein d’Urgences-santé, de coopératives ou d’entreprises privées.

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